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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Ange, ceci aurait tout l’air d’une plaisanterie, si je ne le croyais pas un très méchant homme. Je L’atleste sur Dicu même que je l’ai reçu parfaitement honorablement, avec douceur et la résolution prise d’avance de dissimuler tout le mépris qu’il m’inspire. Il venait nous faire ses adieux pour un voyage d’affaires. Nous en parlerons. Je t’en ai dit assez jusque-là pour le faire comprendre les justes défiances dont je suis remplie contre un caractère chargé de la haine de tout le monde. Il n’a porté que le trouble et la désolalion partout où il a pénétré. Crois au cri de ma répulsion et souviens-toi que je n’ai jamais été coupable que de trop d’indulgence envers les mauvais esprits. Ménageons-le seulement par une estime apparente, car ce qu’il veul surtout, c’est d’élre honoré ! Mais l’intimité de cet homme ! Mais un service de lui ! Grand Dicu, j’aimerais micus mendier ! Branchu est imocente comme l’enfant qui nait et Pauline [Duchambge] aussi. Je ne dirai qu’à toi par qui je le connais… >> < 6 aoul /839.— Je n’entends plus parler de la personne qui t’écrit ses plaintes, ses fausses plaintes. Il n’a jamais eté reçu que d’une manière honorable, amicale, convenante, parfaite. Ce n’était pas là ce qu’on voulait ; c’était l’éternel refrain : « Je veux une famille », c’est-à-dire donc loul ou rien… Il est venu nous faire ses adieux en partant pour le Berry, où je sais parfaitement qu’il n’est pas allé. Il change à tous moments de logements. Une autre famille s’est