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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

avait vingt-cinq ans et allait se marier. Le vieux chemineau était descendu à l’auberge du Signe de la Croix. Il refusa d’entrer dans sa maison et se fit porter à l’hospice. C’est là que, trois mois plus tard, il manda ses enfants et leur donna solennellement sa bénédiction ; après quoi il rendit à Dicu son âme aventureuse. Sa veuve, ajoute la note, lui garda, mort, le respect qu’elle lui avait toujours témoigné vivant… Certes, la douce Marceline devait aimer beaucoup cette grand’mère là.

Aussi bien, elle aimait à peu près toutes choses. Sans doute, c’est avec beaucoup de complaisance qu’elle s’est appliquée plus tard à dessiner dans le goût romantique son personnage de petite fille tendre, « A quelque chère idole en tout temps asservie », poétiquement émue par les fleurs, les oiseaux, et, bien entendu, par le « vicux prisonnier de la haute tourelle », qui < respire à travers les barreaux » et « partage son pain avec la tourterelle » (1) ; mais (1) I, 182.