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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

dans ses bonnes graces, — sauf par la dou ceur qui n’est point son fait, « 21 mai 1839. — Je viens d’avoir, de mon côté, le courage de me retirer franchement des irritations ardentes et des exigences de M. de Lalouche. J’ai saisi l’occasion d’une lettre un peu Robespierre, comme tu disais, qu’il m’a écrite, pour m’être soustraite au voyage de Tours, et je me suis retranchée à toujours dans ma solitude. Tu penses que je l’ai fait avec toute la convenance et le regret, aussi vivement exprimé que vivement senti, au reste, de me dérober å sa bonté fanatique dont je suis très louchée, mais qui m’étouffe. J’espère que, moilié fâché, moitié convaincu, il me laissera tranquille et se contentera de venir de temps en temps à la ville. Pour la campagne, je suis irrévocablement résolue à n’y plus aller. Ecris-lui, semblant de rien, car ce qui l’ulcérerait davantago, il me l’a dit, ce serait de croire que l’on pourrail altérer l’estime et l’amitié que tu lui portes. Ne parais donc jamais instruit de la confidence intime que je t’ai faile. Son âme peut être très haute et très belle, mais son caractère est tourmenté ! » << 25 mai 1839. — Oui, M. de Latouche est ainsi venu, par une sorte de subterfuge qui est dans la nalure de soni espril, c’est que ma lettre lui disait, dans ma bêtise ordinaire, que, si ma prière en faveur de qui (u sais était accucillie, et s’il s’entourait de son côté d’une famille, il