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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

je parle plus souvent à Dieu qu’au monde… Il faudrail, pour ma justification, redescendre dans des temps qui me font peur à repasser… » (1). Eh bien ! Valmore savait-il que l’homme dont sa femme et lui acceptaient ainsi les conseils et les services : son ami Latouche avait été le séducteur de Mile Desbordes ? Dlais savait-il seulement que celle-ci avait eu une liaison avant son mariage ? Pour cela, il n’en faut pas douter. Songez que, lorsqu’il connut Marceline à Bruxelles (1817), il y avait à peine un an qu’elle avait conduit son enfant au cimetière ; tout le monde avait vu ce petit garçon de six ans ; et comment Valmore n’eût-il pas appris, ayant au théatre tant de braves camarades, les malheurs de l’ingénue qu’il se proposait d’épouser ? Lisez d’ailleurs ce fragment inédit d’une lettre de Marceline : < 2 décembre 1846. —… Je pense quelquefois, écrit-elle à son mari, qu’il doit quelquefois (1) A Antoine de Latour, lo 7 février 1837, en le remerciant d’un article sur ses poésies paru dans la Revue de Paris du 18 décembre 1836. (Voyez SainteBeuve, M-• D.-V., pages 119-120.)