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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

c’est ainsi que je vous la dirai toujours, parce que je crois en vous, à votre indulgente amitié pour la mienne, et pour l’obscurité de ma raison. « Marceline DESBORDES-VALMONE. >> C’est quand on la compare aux autres lettres de Mme Valmore qu’on sent toute la valeur de cette épitre clairvoyante et pathtique. Comme Marcoline voudrait « trouver dans ce courage qu’Il a eu, muet et solitaire, de quoi racheter toutes les larmes qu’il a fail couler ! » Comme elle voudrait se convaincre elle-même qu’ll était « simple, candide, affectueux ! » « Il l’a été ! II l’a été ! » Certes il n’y a pas, dans toute la correspondance de Mine Valmore, un seul portrait, non seulement aussi senti, mais aussi vrai que celui-là. D’ordinaire la bonne Marceline ne parait guère distinguer les caractères, puisqu’elle ne décrit pas les ridicules. Elle considèra le monde avec une bienveillance qui ne laisse pas de sembler un peu fade, à la longue. Pas une fois elle ne récrimine contre tant de gens qui l’ont cruellement déçue au cours de sa vie. C’est d’une sainto ; mais cela enlève bien du piquant à sa correspondance. La seule per-