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LA MORT D’ARTUS

fondaient comme cire. Mais, quand la nuit tomba, les gens de Lancelot rentrèrent au château et les hommes du roi Artus dans leur camp ; toutefois, une partie de ceux-ci durent faire le guet toute la nuit, car on craignait une sortie des chevaliers de la Joyeuse Garde.


XXIV


Après le souper, Lancelot parla à ses compagnons.

— Seigneurs, ceux de Logres ne peuvent guère se réjouir, car, bien qu’ils soient plus nombreux, ils n’ont, Dieu merci, rien gagné sur nous. Je souhaite que nous sortions demain encore et les attaquions. Mais, s’il vous est avis que mieux vaut rester dans le château, je ferai votre volonté.

Tous s’accordèrent à dire qu’ils préféraient le travail au repos. C’est pourquoi, avant même que le soleil eût pris vie, ils s’armèrent et descendirent dans la plaine en bon ordre, où les gens du roi avancèrent à leur rencontre.

Hector d’une part et de l’autre messire Gauvain conduisaient les deux premières échelles. Dès qu’ils s’entr’aperçurent, ils ne perdirent pas leur temps à se faire des menaces : vous les