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LA MORT D’ARTUS

qui était l’un des chevaliers les plus renommés de son pays ; à celui de Lionel, Bellinor, fils du roi de la Terre foraine ; enfin, à celui d’Hector, un chevalier écossais, puissant d’armes et d’amis, fort de corps à merveille et extrait d’un haut lignage, mais cruel, félon et querelleur, nommé Vadahan le noir. Ce jour-là même, les soixante-douze compagnons nouveaux mangèrent avec le roi Artus à la Table ronde. Et le lendemain, après avoir ouï la messe à Saint-Étienne, le roi et son armée partirent de Camaaloth et vinrent dresser leurs pavillons, leurs tentes et leurs cabanes au bord de la rivière de l’Ombre, à quelques traits d’arc de la Joyeuse Garde.


XXII


Or, ceux du château avaient envoyé, dès la nuit précédente, partie de leurs gens se cacher dans un bois, sous la conduite de Lionel et d’Hector, afin de surprendre à revers l’armée du roi ; et le signal devait être une enseigne vermeille dressée sur la muraille ; mais les chevaliers embusqués l’attendirent vainement tout le jour, car Lancelot ne pouvait se résoudre à le donner.

Quand il vit son château assiégé par l’homme