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LE CHÂTEAU AVENTUREUX

Et lui offrant une ceinture d’or que la reine lui avait donnée :

— Il n’est dame ni demoiselle, dit-il, à qui j’en ferais présent, hors vous.

Joyeuse, la pucelle lui remit, à son tour, un fermail d’or qu’il lui promit de porter à son cou pour l’amour d’elle.

Et, le lendemain, il prit congé de la demoiselle et du chevalier son frère, en les remerciant fort de ce qu’ils avaient fait pour lui ; puis il s’éloigna, en compagnie de Lionel et de la vieille au cercle d’or.


XIX


Ils allèrent tant qu’ils arrivèrent au bord d’une vallée perdue, au fond de laquelle ils aperçurent un fort château, bien entouré de fossés profonds et de bons murs hauts et épais. La vieille s’arrêta là.

— Sire chevalier, dit-elle, il vous faut entrer dans ce château pour y tenter la plus grande aventure du monde.

— Demoiselle, m’acquitterai-je ainsi envers vous ?

— Oui, sire.

— Je m’y essayerai donc.