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et faisait travailler toute sa chambrée à tenir en état ses armes et ses effets, ainsi que ceux de son cousin Gilbert. Il importait en effet que celui-ci non plus ne fût jamais puni, Armand ayant absolument besoin de lui tous les dimanches, pour amuser Adeline et causer avec elle pendant les promenades et les repas. Car il est bien difficile de soutenir la conversation quand on se trouve seul avec une personne à qui l’on a dit une fois très sérieusement qu’on l’aimait, et qu’on l’adorait, et qu’on en mourrait : les autres sujets d’entretien étant devenus dès lors, et d’un consentement mutuel, indignes d’être traités, le seul qu’on se permette ne va pas très loin. Or si dans une chambre bien close on finit toujours par se taire avec plaisir, il n’en est plus de même aussi-