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toujours ensemble, marchant du même pas un peu dolent, le pas obligatoire pour quiconque est doué d’une aimable figure et d’un soupçon de titre. Et en vérité, vous les connaissez bien, Armand et Gilbert : de taille égale, d’allure identique, très bien mis, avec le chapeau, la cigarette et le pardessus que vous savez, ils sont deux de ces petits jeunes gens qui peuplent éternellement en été les champs de courses ou les avenues du Bois, en hiver les Palais de glace, music-halls, restaurants, bars et autres lieux où l’on boit, où l’on flâne, où l’on entend des tziganes, et où l’on dit bonjour à de jolies femmes sans prendre la peine de retirer son chapeau.

Dès qu’ils eurent donc pénétré chez Maxim, Armand et Gilbert aperçurent aussitôt cet illustre Constant, viveur