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gens extravagants, et ceci aura causé… l’accident. Le 5 juin de la dernière année, j’arrivai de mon voyage habituel en Poitou une semaine plus tôt que je ne l’avais décidé. Je quittai au crépuscule Paris, où je laissai mes porte-manteaux et mon équipage de poste, las à l’excès, et m’acheminai incontinent vers Chantilly dans un cabriolet, au trot gaillard d’un assez bon cheval. Il faisait un plaisant clair de lune, et tout allait bien, quand presque sur la lisière de la forêt, notre grison se déferre, et voici le cocher qui refuse d’avancer plus loin, disait qu’il blessera son unique cheval, dont j’avais pu apprécier le mérite et qui était toute sa fortune. Bah ! le feuillage scintillant sous la clarté blanche et les chemins luisant comme au plein jour, je résolus de traverser les bois à pied. J’étais