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que chacun prétend, les bois en agonie. Tiens, justement, les voici, errantes, misérables, décrépites et accablées par d’énormes fagots…

Ce sont les vieilles femmes de Chantilly qui sont en train de faire leur bois pour l’hiver. Quand elles se rencontrent, elles s’arrêtent, laissent leur lourd fardeau peser à terre, s’y adossent, croisent les bras, et causent à voix basse des choses du pays :

« — Crois-tu, disent-elles, que Gouvernant arrivera placé demain ? Il paraît qu’on l’avait bousculé la dernière fois… »


IV


Oh ! la gloire, la gloire, quel enivrement, quel rêve ! Quand cet étonnant