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familles ; et tandis que l’abbé eut souhaité qu’Armand d’Oinèche et Gilbert de Lorizon se fussent illustrés par de pures études classiques, n’avaient-ils pas été choisir précisément la licence d’anglais, sous prétexte qu’ils parlaient ce patois avec facilité ?

L’abbé Marigot ne conservait d’ailleurs aucune illusion, il faut bien l’avouer. Il n’ignorait pas que ces adolescents cultivés et suivis avec tant de sollicitude depuis quatre ans, n’avaient nullement appris à lire dans le texte Horace ou Rudyard Kipling pour en mieux apprécier les beautés, mais bien pour éviter tout simplement de faire trois ans de service militaire. Messieurs les comtes d’Oinèche et de Lorizon, leurs pères, estimaient sans doute que se former à marquer le pas fût une obli-