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audierne

— Voici quelques-uns de ces vers qui me reviennent à la mémoire :

Gorgés de tout, ils s’engraissent, eux autres,
… Pourtant, si nous voulions !!!!
Ils ont leurs bras, mais nous avons les nôtres,
Que fait un trou de plus dans nos haillons…

Des paroles aux actes, il n’y eût pas loin, et l’on sait ce qu’il advint.

Bien autre, était la doctrine de Celui qui nous vint il y aura bientôt 1,900 ans… Il disait : « Vous êtes bienheureux, vous, pauvres, parce que le Royaume des Cieux est à vous… Vous êtes bienheureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés, etc… Proclamation sublime de la dignité humaine… exaltant le déshérité, lui donnant en quelque sorte, la première place. Il n’y a là, si on le veut bien, qu’un baume sur la blessure… mais quand on suçait, avec le lait, une pareille doctrine, on enseignait la patience qui permet d’attendre le remède certain… Le Maître en enseignait encore d’autres sur le travail, sur l’aide et la protection que nous devons les uns aux autres ; mais ceux-là on les oublie.

Sont-ils donc en contradiction avec les principes des droits de l’homme, qu’on a raison d’enseigner, et que l’on prône tant aujourd’hui. Cela empêcherait-il d’enseigner les premiers ?

Mais je m’aperçois qu’en empruntant quelques versets au sublime sermon de la montagne, qui conduit mes promeneurs aux pieds de ce terne terminus des quais, à Audierne, et que l’on désigne aussi, sous le vocable de la montagne, et d’où le touriste jouira d’un des plus beaux points de vue du monde.

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Quiconque a voyagé un peu partout a pu le dire,