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etc… le tout pour une valeur qui est un secret pour eux, mais évidemment de grande valeur. Donnant suite au courant moderne, sur la rive opposée ils ont encore une usine, fabrique de conserves pour les produits de la pêche… ils ont encore enrichi la ville de vastes constructions… C’est encore à la famille de Lécluse, frères, que la ville d’Audierne doit son hôpital, asile des vieillards et son école maternelle pour les enfants du peuple.

Le touriste est arrivé à la gare et la ville se dérobe à sa vue. Un pan de murailles, qui espérons-le, disparaîtra bientôt, dissimule la perspective… L’étranger fait quelques pas, et la première impression est de dire… C’est coquet !… Des maisons blanches s’alignent, les hôtels, la marine, les écoles… le tout coupé par des jardins qui abritent par leurs arbres et leur verdure, au-dessus de la longueur des quais où vous apercevez de nombreux navires.

En pénétrant, vous laissez, à votre droite, des constructions nouvelles, nouveau quartier promettant de s’étendre encore… À l’arrivée, une petite promenade couverte d’arbres jeunes encore. Les collines enserrent la ville, et une grande agglomération de maisons devient impossible, on cherche bien à s’étayer sur la montagne, mais comment pourrait-on tracer des rues ?

L’éternel Calino, parlant d’une grande ville, disait : Les maisons m’ont empêché de voir la ville… Eh bien ! il ne croyait pas si bion dire ce naïf malin… une agglomération de maisons ne forme pas une ville… C’est sa vitalité, son activité commerciale qui lui donne un cachet… La vérité est cependant celle-ci, cet enclavement, si je puis l’appeler ainsi, contient encore une population de quantité peu négligeable ; Audierne relié à