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les droits de l’homme

sements blanchis par l’action réunie et du temps et du sable… Il y eût grand émoi dans la contrée, car la tradition orale n’avait laissé aucune trace, ou du moins elles étaient vagues.

Quand par suite de défrichements on les mit au jour, comme toujours de nombreux racontars eurent lieu… C’était des ossements de géants, etc. Il est si facile d’agiter la crédulité populaire… Je dus à l’obligeance de M. Piriou, Maire de Plouhinec, d’avoir pu copier dans les archives du 25 nivôse 1797, les documents qui m’ont permis de reconstituer l’histoire des cadavres, et cela sans nul doute possible. Les journaux de la grande presse, se sont emparés de l’article qui a parcouru la France. C’étaient les ossements des marins anglais du vaisseau Amazône.

Un hasard m’a fait me rencontrer avec un riverain instruit et bien renseigné, du crime commis par le paysan dont on maudirait le nom s’il était connu. Une noce avait lieu, au village de Kérislin, près la chapelle de St-Demmet, un des convives craignit que des malheureux affamés ne vinssent dévorer, le fricot, déranger la noce de St-Demmet. Ce fut la cause du crime.