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les droits de l’homme

la destruction, l’an 1882, et classée parmi les monuments historiques : Jules Grévy, Président de la Republiquo Française ; Lagrange de Langre, Prefet et Le Bail, Maire.

Le 10 mars 1887, M. Le Bail, profitant d’une marée d’équinoxe a été heureux de retirer trois canons, enfouis, à 1m30.

Nous étions nombreux là encore. Ils étaient couverts de rouille, et rongés par les sels de mer. M. Le Bail, doit les faire transporter aux pieds du Menhir, situé non loin de l’endroit, où on les a trouvés… M. Le Bail animé d’un sentiment vrai, nous dit et nous l’approuvons… « Ainsi réunis à la pierre qui après le combat fut le point de mire, pour atterrir, des survivants des Droits de l’Homme, et à laquelle les premiers naufragés ayant pris terre vinrent fixer un câble pour mieux aider au salut des autres survivants, parmi lesquels, 50 prisonniers, dont le major Pipon ; le monument recevra le caractère d’une double consécration. »

Le chiffre généralement admis des pertes est de 400, des survivants de 950. Ceux-ci furent conduits à Audierne. De la pointe du Môle, presque de la montagne on peut apercevoir ce champ de lutte et de mort. Plusieurs touristes se font conduire au Menhir de Canté, sous Plozévet, à gauche, à deux kilomètres de la route qui mène du Pont-l’Abbé à Audierne.

M. Lacrosse, de Brest, sénateur de l’Empire qụe beaucoup parmi nous ont connu, était fils du Héros, commandant les Droits de l’Homme.

Au lieu dit Feunteunigou, en Plouhinec, presqu’en face du rocher la gamelle, et un peu partout sur les falaises opposées au Môle d’Audierne, que des milliers de touristes fréquentent chaque année, on trouvait il y a deux ans, on 1893, des os-