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ville d’is

C’est toujours à peu près la même légende, mais ces légendes se rencontrent partout le long du littoral, toujours est-il que l’étang de Laoual est toujours là, et voici comment en parle un écrivain qui y place les ruines de la ville d’Is.

« Aujourd’hui, sur la surface calme du lac, parmi les roseaux qui les protègent, les macreuses et les cols-verts nichent, les hérons méditatifs se posent sur une jambe, les goëlands viennent y planer par aventure ».

Une immense poésie se dégage de cette solitude reposée au pied des grands côteaux pelés, à côté de l’agitation perpétuelle de la grève funèbre où les vagues se fracassent contre les galets, avec un bruit épouvantable.