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ville d’is

eaux douces provenant de la déclivité du terrain, l’autre pente mène au Loch, c’est de ce canal dont je parle dans le chapitre traitant du Cap-Sizun.

Il existe à Laoual, village près de l’étang qui porte le nom, une légende disant qu’autrefois là, se trouvait une grande chapelle, mais on n’en trouve aucun vestige.

C’est peut être dans l’étang que l’on dit insondable qu’un affaissement du sol l’anéantit, comme la ville de Tolente près de Brest.

En tous cas la légende est celle-ci :

Daougent mentel skarlat, nès compti ar réal,
A lè bep sul deus ger Is, d’an ofern da Laoual.

ce qui veut dire : Quarante Seigneurs vêtus de manteaux de pourpre, sans compter les autres, allaient chaque dimanche de la ville d’Is à la messe à Laoual.

Il y a bien la légende de la chapelle, mais on n’en trouve aucun vestige… peut-être est-ce dans cette chapelle que se trouvait un prêtre officiant dont je parle dans le Raz de Sein en narrant la légende… Il se trouverait encore au fond de l’abîme, sa messe n’est pas encore achevée, et il est là qui attend les bras étendus, que l’on vienne lui faire des répons… sa position est gênante vraiment depuis 1 300 ans.

Du reste ce n’est pas de ce côté, près de Laoual qu’existe seulement cette légende, on la trouve encore à la pointe de la Chèvre, dans le pays de Crozon, mais racontée d’une autre manière…

Un bateau de pêche se trouvait (l’histoire ne donne pas la date) à une certaine distance de la côte, il était monté par quelques hommes… La barque devait opérer sa pêche, dans des parages où le fond sans être très profond est une