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ville d’is

l’abbaye même… son souvenir se perpétua longtemps. Longtemps on vit les deux amis se promenant la nuit dans les cloîtres et sur les terrasses de l’abbaye, devisant les choses de Dieu… ne les voit-on pas encore ?

La poésie s’était emparé de l’image de ces deux ombres que l’on apercevait de loin, marchant, devisant lentement, aux époques des grandes fêtes, cela annonçait de grands événements.

Lavar din ar Belek ?
Parrès Landévennec
À lein è di,
À vel roas e balé
Gralon a Guenolé
En abbati.

C’était toujours les prêtres qui les voyaient, semble dire le poète breton. La traduction française ne le dit pas.

Dis moi, si l’on découvre
Quand Landévennec ouvre
Son grand pardon,
L’ombre Auguste et chérie
De Guénolé qui prie
Avec Gralon.

C’était donc toujours aux époques des fêtes, des solennités, qu’on les apercevait cheminant et priant.

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Quelques-uns ont voulu placer la ville d’Is, à l’étang de Laoual. Ce petit étang s’aperçoit à la baie des Trépassés… il est tout petit, mais très profond, c’est le réservoir naturel de toutes les