Page:Boulain - Raz de Sein, 1893.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25
de l’île de sein

De la pointe du Raz, l’Île est à peine visible, mais de l’Île on aperçoit parfaitement la terre du continent. On distingue les champs surplombant les précipices de la côte ; quelquefois, par des temps bien clairs, les animaux qui fréquentent ces lieux élevés, et au mois de la moisson, les meules de blé construites dans ces mêmes parages. En somme, qui sait par quel cataclysme l’ouverture entre le continent et l’Île s’est faite, et l’Île est-elle destinée à disparaître un jour ?

M. de Lapparent donne, par ses calculs, trois millions d’années à notre pauvre planète. Celle-ci rongée par le travail des eaux, disparaîtrait et ne laisserait place qu’à une surface liquide. Ces grands savants ne doutent de rien. D’ici là nous pourrons encore rendre visite à cette bonne Île, si redoutée des navigateurs et cependant si hospitalière pour quiconque voudra se donner le plaisir de la visiter. Lecteurs accompagnez-moi : all right ! tout va bien.