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cédait à personne. Je défie les troupes de Quimper et des autres villes.

L’ennui de ne pouvoir batailler le poursuivait, il eut désiré prendre l’offensive, et se disait…, Comme je n’ai rien à redouter dans mon royaume, il me serait bon d’entretenir de nouvelles intelligences avec la place de Quimper.

À Kerguélénen, poste fortifié, poste d’avant-garde, pour la garnison de Quimper il y avait un commandant de troupe qui n’était pas breton, et ce château de Kerguélénen est situé entre Douarnenez et Quimper… Une attaque de cette position était inutile, c’était donner l’alarme aux royaux nombreux qui seraient arrivés de Quimper, car là aussi on était prêt.

Le commandant de ce poste avancé s’appelait Du Clou il était à la tête d’un régiment poitevin, de l’armée du roy en Bretagne… Ce commandant à tort ou à raison, ne passait pas pour avoir la confiance de d’Espinay de St-Luc envoyé extraordinaire du roi, qui l’y maintenait cependant, et il faut le dire, à ces époques troublées, il était difficile de savoir à qui donner la confiance, dès lors que la place de Quimper elle-même était mal affermie.

Du Clou, le poitevin, avait eu au temps jadis différentes relations, assez suivies même avec le lieutenant Kervel, qui nous le savons guerroyait pour La Fontenelle et avec lui, car il commandait l’avant-garde.

L’idée vint au baron de l’ile Tristan, de profiter de ces anciennes relations, pour savoir de Du Clou, dans une entrevue nocturne, quelle était la situation exacte de la place de Quimper… il en connaissait bien l’esprit, mais ignorait le nombre de troupes renfermées dans la ville à ce moment.

Rheunn, de Poullan, ami dévoué du partisan, et son confident, lui avait dit souvent et souvent :