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île tristan assiégée

siens qui avaient suivi la rencontre prévue, et dont ils virent l’issue, ils essayèrent bien de le venger mais tout était calculé par la défense, à un moment donné des troupes fraiches font irruption, prennent les royaux en flanc, essayent de les faire prendre par le flot qui survient à temps, pour faire les assaillants reculer, malgré la voix des chefs qui sont impuissants à dominer l’effroi que cause le flot qui s’approche… Les assaillants se retirent, mais quelques hommes dévoués emportent le cadavre du jeune Treffilis. Sur un ordre du partisan, les ligueurs renoncent à la poursuite, et rentrent à l’île triomphants, gais et contents, le cœur bien aise, et le cri de vive le baron de La Fontenelle se fait entendre. Les vaisseaux de Brest ne furent d’aucun appui car on n’avait pas à les redouter.

Le lendemain avec solennité, le corps de Treffilis fut inhumé dans la vieille église de Tréboul.

Et voici que ce siège durait depuis plus de 40 jours, tous les assauts avaient été infructueux… Sourdéac fit demander des secours promis à Quimper… mais hélas ! je l’ai dit : Promettre et tenir c’est autre chose.

On reçut une réponse évasive… Elle aurait dû être prévue vu les malheurs des temps et malgré la haine inspirée par le vainqueur… Il était impossible de donner un secours d’argent, quant aux troupes encore moins, on en avait trop besoin pour défendre Quimper.

Le vieux Sourdéac était exaspéré. Que n’eut-il pas donné pour tenir entre ses mains le cruel partisan ?

Lui Gouverneur de Brest, se voir contraint d’abandonner la place, et quelle place !… Il rassemble son conseil il est découragé… Puisque