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rapt audacieux

Douarnenez, après s’être reposés un instant dans un manoir voisin de la route… comment n’aurait-elle pas eu confiance dans les renseignements plausibles d’un parent si dévoué… Dans quelques jours lui dit le jeune homme je vous ramènerai, alors votre bon père sera là pour vous défendre et de mon côté je veillerai sur vous.

Pareilles histoires, à semblables époques, ne sauraient étonner !

Guy Eder ne savait trop se louer du destin.

Le chanoine Moreau dit qu’il en fit sa femme, et qu’il n’en eût pas d’enfant. Il est le seul historien de ce rapt audacieux, mais d’autres sources sont venues qui ne contredisent pas le rapt mais qui donnent une issue plus probable à l’affaire.

Arrivé à l’île Tristan, quelques jours après, il partait avec l’héritière et la confiait à la sœur de son lieutenant de Romar, seigneur de Murion.

Celle-ci était supérieure des Ursulines à Saint-Malo.

Ceci est plus probable, car nous retrouvons La Fontenelle avec Marie qu’il entourait de soins et d’affection, après son départ de l’île Tristan, à Coadélan, à Trébriant qui étaient du domaine des biens de l’héritière.

Que l’on juge cependant de la douleur de la famille de Parcevaux… Un rapt de 40,000 écus et une fille adorée… Dans leur colère, ils songèrent à dénoncer le ligueur à Henri IV… Hélas ! que pouvait l’autorité royale elle-même ? La crainte des fureurs du partisan les fit taire. De son côté, Guy Eder envoyait un messager à Mézarnou. « Ma cousine est conduite dans une maison religieuse, j’ai juré de l’épouser quand elle aura 15 ans. L’abbesse de la communauté est une amie de la famille. Ne faites pas de recherches pour