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de marie de mézarnou

l’enfant confiante croyait tous ces mensonges… un bruit se fit dans les communs du château… ils vont maintenant à la chapelle, vite préparez-vous, je vais tout préparer pour le départ.

Il sort, et va donner des ordres à ses compagnons, qui dans d’immenses pièces de toile rassemblent les objets précieux.

S’adressant à un soldat… Je vais prendre les devants… Sellez à la hâte mon cheval, préparez-en un autre que je vous ai indiqué, un seul homme à cheval m’accompagnera.

Vous me retrouverez à l’endroit que j’ai indiqué à Rheunn, allons et preste !…

La Fontenelle remonte, trouve la jeune fille en pleurs, mais confiante… pauvre mère, pauvre mère disait-elle…

Venez, cousine, ne vous inquiétez pas de votre gouvernante, cette vieille folle court les maisons voisines, on n’osera pas, on ne pourra même pas venir à son secours ayez confiance en moi.

Les chevaux attendaient à la porte de la cour, comme toutes les nobles demoiselles, la Pennerèz savait monter à cheval, elle était même excellente écuyère… ils partirent au galop…

Après une longue course, ils s’arrêtèrent dans un logis préparé d’avance, on les attendait… Ne craignez plus cousine, dit Guyon plein de déférence, quand luira le jour nous partirons en toute sécurité, mes soldats viendront et nous feront escorte.

Ceux-ci ne tardèrent pas, amenant un riche butin… En route dit le chef, pas de temps à perdre.

L’héritière est couverte de couvertures de laine, et part confiante, suivant au galop… des relais étaient commandés, le partisan avait en effet des complices et des espions dans nombreux châteaux et manoirs… Sans encombre, ils arrivèrent à