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notice sur n.-d. de roscudon de

Guillaume Canévat, 1657. Je fais remarquer en passant que les calligraphes si habiles cependant étaient peu payés… Le procureur de la fabrique 1486 paya à Yvon ann Barc’ham, la somme de 70 sols pour écrire un martyrologe : « pro scriben do, librum martvrologii, magistro yvoni ann Barc’ham clerico, » 70 sols 15 francs… ici je donne à titre curieux la composition du ciment qui servit au rejointage du clocher de Pont-Croix au XVIe siècle, n’est-ce pas le moment où l’on procède à la même opération, mais combien plus facile par les ciments connus.

44 pots, huiles de baleine, à 14 sols, le pot
3 livres sanguine à 60 sols la livre
6 livres mine de plomb à 9 sols la livre
vitraux têts et pots cassés

Comptes Jacques Piriou procureur de la fabrique.

Je passe à l’intérieur du monument :

En entrant on se trouve en présence d’une estrade en bois, chêne travaillé œuvre d’un artiste du XIIIe siècle, supportant autrefois les orgues, objet d’art admirablement ciselé, parfaitement entretenu par les soins de notre curé doyen M. Téphany… c’est un échantillon des chefs-d’œuvre d’art naïf, de patience surtout, que nos maîtres du moyen âge, burinaient avec amour dans la pierre, dans le bois… de là, ces salamandres fantastiques, ces griffons ailés, hideux, poèmes éclos dans leurs têtes aux heures méditatives. Combien de Te Deum, combien de chants de joie aux mariages, aux baptêmes ont entonné des voix plus ou moins habiles… combien aussi de marches funèbres, de symphonies lugubres… à l’enterrement d’un Rosmadec, on comptait une centaine et plus de seigneurs de la province de Bretagne.