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XIII

La Fontenelle prisonnier au nom du Roi

La première, la famille de Lavillerouaut avait porté des plaintes… Il y eut quelques mois de répit à ce désir de vengeance. Pendant quelques temps le silence se fit, mais en haut lieu, il y eut plus de recrudescence paraît-il à cet acharnement posthume.

Justice, avait dit la famille. Le roi n’a pu pardonner pareils crimes, ce ne sont pas des faits de guerre, mais de scélératesse.

Sur ces entrefaites, la conspiration de Biron éclate. Comment le nom de La Fontenelle fût-il en jeu ? Le rusé Florentin, l’envoyé de Mercœur avait donc parlé… À l’ile Tristan, ne lui avait-on pas dit ? Je verrai si un marquisat offert par Philippe II ? N’avait-on pas trouvé des Espagnols au fort ?

Un jour, M. de Coëtnizan, commandant les troupes royales à Morlaix (ordre du 16 août 1602), reçoit du Gouverneur de Bretagne, l’ordre de