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la paix du roi

du festin tous crièrent vive le roi… et ce cri passait de bouche en bouche, des commissaires aux ligueurs…

La fête eut-elle été complète, si la chanson historique et connue de tous, n’eut pas été entonnée ?

Vive Henri quatre,
Vive le roi galant,
Ce diable à quatre,
À le triple talent,
De boire et de battre,
Et d’être vert galant.

Le partisan dit-on était triste… à quoi servait-il ? il fallait se soumettre…

Le fort fut laissé sous le commandement d’un lieutenant et Guy Éder partit pour un voyage… probablement se rendit-il chez son frère… dans le pays de Tréguier, son absence fut de quelque durée… Cette époque de la vie du partisan est pleine d’obscurité.

Il revint cependant au fort Tristan, voici dans quelles circonstances…

Des bruits non sans fondement circulent.

Plusieurs capitaines Bretons avaient eu à se plaindre de l’astuce, de la perfidie, de l’insigne mauvaise foi du partisan, ils ne voulaient pas croire à un retour de la part d’un tel homme, à une plus droite… Il a toujours anguille sous roche, disaient-ils.

Sourdéac, De Mollac, les vaincus de Brest, firent insister auprès du Roi, pour que l’on arriva à ordonner la destruction complète des travaux de fort Tristan, bien qu’une lettre royale en eut donné le commandement au Baron de La Fontenelle, avec d’autres conditions avantageuses. Des commissaires munis d’ordres formels arri-