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la paix du roi

tenir la promesse… si jamais je me rends, ce sera au noble comte de saint Luc, vous en souvenez-vous ?

Un des envoyés tend un rescrit… dont le contenu dit…

Nous, comte de saint Luc, commandant de toute la province de Bretagne au nom de sa majesté le roi, Henri quatrième du nom, par la grâce de D1eu, roi de France et de Navarre, et Messire Guyon Éder, Lavardin de Beaumanoir Éder… etc… capitaine tenant pour le parti de l’Union, le fort Tristan en Cornouaille, avons arrêté les bases d’un traité qui doit donner naissance à une paix solide, désirée par tous les gens de bien.

Le comte de saint Luc s’engage à faire rembourser au dit sire de La Fontenelle, des deniers propres de sa majesté, les sommes qu’il a payées pour sa rançon et les intérêts d’y celles…

C’était procéder de manière habile, en homme qui connaissait le gouverneur de l’ile Tristan… S’oblige en outre, à ce qu’il soit tenu dans la dite ile Tristan, quatre compagnies de gens de pied, de cinquante hommes chacune, avec sa compagnie de gens d’armes, et deux capitaines appointés pour servir à la marine, aux gages de 400 livres chacun, avec sa compagnie de gens d’armes et appointements de gouverneur du fort, pour être le tout payé des deniers de sa majesté, affectés à cette province, etc. etc.

De plus le baron de La Fontenelle commandera en l’absence des lieutenants du roi en la dite province, navires, vaisseaux ronds, qui seront entretenus pour le compte de sa majesté en la côte de Bretagne.

En outre lui promet, le dit comte de saint Luc, obtenir du roi, qu’il ne sera nullement recherché