Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XII

La Paix du Roi

Trois cents ans nous séparent de ces tristes événements, grandes et terribles leçons pour les peuples.

Ce saccage de Pont-Croix fut le dernier acte de cruauté du partisan, dont les soudards continuaient les ravages dans la contrée. Dès 1598, La Fontenelle voyait ses compagnons moins confiants. Beaucoup d’évasions se produisaient, les routiers abandonnaient le fort, se retiraient dans les campagnes, de là quelques noms étrangers parmi nous… La prudence les éloignait et beaucoup étaient fatigués de cette vie de brigandage. Henri IV était reconnu, Mercœur avait mis bas les armes. Et La Fontenelle toujours endurci, s’entêtait, se sentant peut-être trop coupable, il était trop fier pour faire un premier pas.

Cependant que de terribles réflexions, il devait faire ? comment ses nuits avaient-elles sommeil ? il se tenait sur la défensive.