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saccage de pont-croix (1597)

gens de la noce n’ont que le temps de se réfugier dans la tour fortifiée… nombreux miliciens les suivent et se barricadèrent à la hâte.

Parmi les notabilités, se trouvait Messire Jean Cosquer, natif de Pont-Croix, mais curé de Pouldreuzic… probablement il était l’officiant du mariage de la veille.

Le chanoine Moreau, curé de Beuzec dont la chapellenie de Pont-Croix, n’était qu’une trêve, nous dit dans sa chronique. « Messire Jean Cosquer était homme capable et de bonnes études… » c’est tout ce qu’il en dit.

La tour était facile à défendre, un simple escalier en spirale y conduit et se voit encore… il ne peut donner place sage qu’à une personne Jean Cosquer soutenait le courage de tous, et il était impossible de se rendre compte des premières tueries exercées à Toul-Ker et à la rue Chair.

Arrêtez, soldats, avait dit le partisan… ne montez pas à cette maudite tour… assez de morts comme cela, il faut que Pont-Croix boive le sang de ses enfants, et le rusé partisan s’approcha employant à distance le même système qu’à Tréoultré en Penmarc’h… il avait vraiment étudié Tite Live. Qu’est-ce dit-il ? On me résiste à Pont-Croix, mes soldats y sont tués, mon nom y est maudit ? et si pour subvenir aux frais énormes de la guerre en faveur de la Sainte-Union, le pauvre Guyon vous parle d’une modique contribution, vous chassez mes employés, pire que cela vous les pendez ! Aveugles et insensés qui en voulez à ma bannière, qui ameutez contre mol les paroisses environnantes, vous agissez mal vraiment… Guy Éder de Beaumanoir est votre allié naturel… Tanguy de Rosmadec, de vos illustres marquis, n’a-t-il pas en 1561, épousé une