Les chariots partirent vides, les chaloupes armées qui avaient dépassé Bénodet, furent contraintes de repartir.
Le capitaine Mayence, le gascon, neveu de l’évêque Charles de Liscoët, arrivé si à point, fut grièvement blessé… il en mourut.
Je donne la parole au chroniqueur de l’époque. Celui-ci ne dit pas du tout comme l’histoire qui se raconte, Mayence arrivait inopinément du Faouët. Il ne dit pas que ce capitaine était arrivé à la porte de la rue Neuve quand il entendit l’arquebusade… il ne dit pas qu’il arriva par un Gué sous Locmaria à la tête de ses hommes d’armes.
« Entr’autres y mourut des premiers, le capitaine Mayence, en bien faisant comme il avait toujours de coutume, et quelques douzaines des siens avec quelques-uns des assaillants.
« Ce capitaine fut regretté des siens, et à la vérité, il était regrettable pour sa valeur, honnêteté, modestie… Aussi lui fit-on à Quimper obsèques fort honorables mémorant de son assistance à cette ville contre La Fontenelle.
« Son corps y étant rendu, le clergé, où était l’évêque Charles de Liscoët, alla en bel ordre le recevoir jusqu’à la porte Médard, et rendu à Saint-Corentin, après lui avoir fait un solennel service, fut inhumé dans une vieille tombe d’Évêque, en la chapelle de la Trinité au haut de l’église… etc… » Ce que je puis dire pour avoir vu ouvrir et fermer la tombe lors dudit enterrement, et combien que l’on fut disposé à lui faire de grands honneurs à ces funérailles.