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siège de quimper

bois, simulacres de charrues anciennes… nulle part on ne construisait. Des fauves avides de chair humaine pullulaient partout. Chaque jour on entendait parler de voracité des loups, qui avaient dévoré femmes et enfants. Ces fauves pénétraient dans les habitations, et sous les yeux des parents effrayés commettaient des dégâts faisaient des victimes… ils arrivaient aux portes des villes, sautaient directement à la gorge, au point qu’on leur donnait le nom d’hommes-loups… une femme de Kerfeunteun revenait du marché, elle est attaquée en plein jour… elle était enceinte, et le fauve instinctivement lui sauta aux entrailles… elle fut mise à mort, avant qu’on put la secourir.

Tous ces détails sont donnés par les auteurs de l’époque surtout par le chanoine Moreau, (histoire de la ligue en Bretagne). Toutes ces circonstances malheureuses, étaient un grand apport, un apport inespéré pour un succès du partisan, qui l’escomptait encore plus que la terreur inspirée par son nom.

Ensuite le vaillant comte de Saint-Luc, n’était plus là. Cet envoyé extraordinaire du roi, avait un prestige, une autorité que ne possédait pas Kermoguer, le gouverneur… celui-ci n’était pas un homme de guerre, tout le monde le savait… sans doute, il était brave, mais il n’était pas homme d’action, et de plus, ses forces étaient disséminées un peu partout.

L’attaque de nuit fut décidée par La Fontenelle, et tout avait été préparé pour cela. On devait partir avant la fin du jour pour arriver vers les minuit surprendre Quimper dans le sommeil.

Si le plan réussissait, Quimper allait être pillée et le plan avait toutes les chances de réussite !

Mais voilà ! on ne pense pas à tout… Le partisan avait dans la garnison de Quimper