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LA CHANSON DE L’OUBLI



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I

Que fais-tu là, vieux tisserand ?
Que trames-tu, si tard, dans l’ombre ?
Quel est ce drap plus noir, plus grand
Que les ailes de la Nuit sombre ? —
C’est le linceul noir de l’oubli,
L’oubli des amitiés passées ;
Je leur promettais mes pensées :
Voici l’amour enseveli ! —
 

II

Dis-moi, tisserand diligent.
Pour qui cette toile si blanche,
Où le lys et l’aigle d’argent
Semblent périr sous l’avalanche ?