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IV

« Écoute : Nul ne doit périr pour qu’un prospère :
Car nul n’a pu sans crime exproprier son frère.

Nul ne doit abuser de ce qui vient de moi :
Car nul n’est à lui seul le gardien de ma loi.

Nul n’a droit à l’excès quand le peu manque à l’autre,
Nul ne peut dire « mien » quand il faut dire « nôtre ».

Le pauvre n’a plus droit à ce qui fut son bien.
Et le riche, ayant tout, ne sait comprendre rien. »