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Voici l’heure d’agoniser :
Rien ne m’est plus, fors ma souffrance.
Je vois vert : C’était l’espérance.
Du vert ! Mon cœur va se briser !

J’eus des amis. Fraterniser !
Dig, ding, don : Ce fut un mensonge.
J’avais l’amour. C’était un songe.
Du bleu ! Mon cœur va se briser.

Ils m’ont dit, voulant me griser :
« Nous buvons à ta gloire, frère ! »
J’ai bu. La coupe était amère.
Du gris ! Mon cœur va se briser.

Elle dit : « Je veux apaiser
Ta douleur avec mes tendresses. »
Elle sentait d’autres caresses.
De l’or ! Mon cœur va se briser.