ROC.
Encore un peu…. bon ! bon ! LÉONORE.
Attendez. ROC.
Bien ! c’est ça. LÉONORE.
Portez sur moi….
(_Ils font rouler la pierre sur les décombres._) ROC.
Nous y voilà !…
(_Ils reprennent haleine._) ENSEMBLE. (_Ils piochent._)
Dans un instant on doit venir. Dépêchons-nous ; ferme à l’ouvrage ! LÉONORE.
Comptez, comptez sur mon courage Et sur mon zèle à vos servir. ROC.
Oui, je suis sûr de ton courage Et de ton zèle à me servir. LÉONORE, _à part et regardant le prisonnier, pendant que ROC travaille, courbé au fond de la fosse._
Qui que tu sois, pauvre victime, Je veux te sauver du trépas : Non, non, je ne souffrirai pas Que l’on consomme un si grand crime. ROC, _se relevant tout-à-coup._
Que dis-tu là tout bas ? LÉONORE.
Moi ; je ne parle pas….
(_Elle se remet à piocher._) ENSEMBLE.
Dépêchons-nous, ferme à l’ouvrage ! Sous peu de tems on doit venir. LÉONORE.
Comptez, comptez sur mon courage Et sur mon zèle à vous servir. ROC.
Oui, je suis sur de ton courage Et de ton zèle à me servir.
(_Pendant la ritournelle, ROC boit à sa gourde ; Florestan revient de son abattement et relève sa tête, sans tourner encore son visage du côté de Léonore._) LÉONORE.
Il se réveille ! ROC, _s’arrêtant de boire tout-à-coup._
Il se réveille, dis-tu ?