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avertissement

nulle autre lumière que l’honnêteté naturelle ou la conscience morale.

Si l’on me demandait ce que j’entends par cette conscience qui doit me servir de guide dans toutes ces études, je pourrais renvoyer à mon ouvrage sur la Vraie Conscience, où j’ai eu pour principal but d’expliquer ce qu’elle est, sur quoi elle se fonde, et d’où lui vient son autorité. Il suffira que je rappelle ici, en quelques lignes, la conclusion que je pense avoir solidement établie, à l’encontre de théories plus sublimes peut-être, mais qui se perdent dans les nuages ou dans le vide.

Non seulement cette conscience est en nous, mais elle est, pour ainsi dire, la plus pure, !a plus haute émanation de nous-même. La conscience morale, de même que la conscience psychologique, consiste, comme son nom l’indique, à se savoir soi-même. Elle n’est pas autre chose que le sentiment de notre propre nature, non dans ce qu’elle a de commun avec les autres êtres, mais de notre