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achevé celles qui m’ont paru le plus incomplètes. J’ai ajouté et j’ai retranché. Néanmoins, malgré tous ces changements, mon livre ne diffère en rien, quant au fond et à l’esprit, du mémoire couronné par l’Institut. Dans la section de philosophie, M. Cousin et M. Damiron ont des droits tout particuliers à mes remerciments et à ma reconnaissance. Je dois beaucoup à leurs encouragements, à leurs avis et à leurs conseils. Le long rapport de M. Damiron dont la commission a adopté les conclusions est un des morceaux les plus remarquables qui aient été écrits en France sur l’histoire de la philosophie moderne. C’est en le consultant que j’ai rectifié un certain nombre d’erreurs de faits et d’idées qui se rencontraient dans mon mémoire.

Plus d’une fois, en composant ce livre, je me suis demandé avec inquiétude, quel pouvait en être l’intérêt auprès des hommes qui s’occupent d’études philosophiques, et voici les raisons qui m’ont donné quelque espoir et quelque confiance. Quoique nous soyons déjà séparés du cartésianisme par deux grands siècles, nous lui touchons encore de bien près, et c’est de lui que nous tenons notre méthode et nos principaux résultats. Faire l’histoire et la critique du cartésianisme c’est faire