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Après une résistance inutile, Albert se vit obligé d’accorder aux habitants de Magdebourg le libre exercice de leur culte. Albert mourut en 1545. Il avait fondé en 1506 l’université de Francfort-sur-l’Oder. ALBERT DE MECKLEMBOURG, roi de Suèdo, élu en 1363, fut détrôné en 1389, par Marguerite de Waldemar, reine de Danemarck, soutenue par la noblesse suédoise, qu’il avait exaspérée par sa conduite. Après avoir été retenu prisonnier pendant 5 ans, il fut renvoyé à Meckîembourg, où il mourut en 1412. ALBERT d’aix, chanoine et gardien de l’église d’Aix en Provence, ou plus probablement d’Aix-la-Chapelle, mort vers 1120. 11 a écrit une relation de la première croisade (1095-1120), rédigée d’après les récits de témoins oculaires, et qui fut publiée pour la première fois en 1584, à Helmstaedt, par Reiner-Reineck, in-4, sous le titre de Chronicon Hierosolymilanum. Elle se trouve, traduite en français, dans la collection des Mémoires relatifs à Vkistoire de France de M. Guizot, 1824.

ALBERT-LE-GRAND, philos. et théolo^, scolastique, surnommé le Grand à cause de l’étendue de ses connaissances, était issu de la famille des comtes de Boilstaedt. Il naquit à Lavingen en Souabe l’an 1193 ou 1205, étudiaà Paris, entra en 1221 dansl’ordrede Sl-Dominique, dont il devint par la suite provincial, et enseigna la philosophie avec un grand succès d’abord à Paris, puis à Cologne. Il fut nommé en 1260 évoque de Ratisbonne ; mais il se démit au bout de trois ans de son évêché pour se retirer à Cologne, et s’y livra tout entier à l’étude. Il mourut dans cette ville en 1280. Albert-le-Grand posséda toutes les sciences cultivées de son temps ; sa réputation de savoir était si grande qu’il passait pour magicien, quoique celte opinion n’eût aucun fondement. Son principal mérite est d’avoir fait connaître et commenté les ouvrages d’Aristote, dont la plupart étaient restés inconnus depuis des siècles ; il les étudia dans des traductions faites sur l’arabe. Ses œuvres ont été recueillies par Jammy, Lyon, 1651, 21 vol. in-fol. Albert eut des disciples fort distingués, entre autres le célèbre saint Thomas d’Aquin.

ALBERT, anti-pape. Voy. pascal ii.

ALBERT DE LUYNES. Yoy. LUYNES.

ALBERT DURER, peintre. Voy. durer.

ALBERTI, nom d’une des plus anciennes familles de Florence, qui disputa longtemps le pou voir aux Médicis et aux Albizzi, et se fit remarquer par son zèle pour l’égalité républicaine. Le plus célèbre personnage de cette famille est Benoît Alberti , qui en 1378 renversa la faction des Albizzi. Renversé à son tour, en 1382, par les Albizzi, il mourut en exil. ALBERTI ( Léon-Baptiste ) , célèbre architecte de Florence, issu de l’antique famille des Alberti, 1398-1484 , se distingua aussi dans la peinture, la sculpture, la littérature et les sciences. Il a laissé sur l’architecture des ouvrages qui lui ont mérité le titre de Yitruve moderne. Il a composé en outre des traités de morale, des poëmes et des fables. Plusieurs de ses écrits sont en latin. Son principal ouvrage est le traité De re œdificatoriâ , publié pour la première fois à Florence, 1485, in-fol., traduit en italien par Copino Bartoli, 1550, et en français par Jean Martin, 1553, in-fol. ALBERTI (Léandre), provincial des Dominicains, né à Bologne en 1479, mort en 1552, a laissé, entre autres écrits, une histoire de son ordre, De viris illuslribus ordinis Prœdicalorum, Bologne, 1517 ; une Histoire de Bologne, en italien, dont une partie seulement a été publiée, Bologne, 1541 ; et une Description de l’Italie, en italien, Bologne, 1550. ALBEJiTi DE viLLANOVA (Frauçois d"), autcur d’un Dictionnaire Italien-Français très estimé, né à Nice en 1737, mort à Lucques en 1800, a donné lui-même 4 éditions de son Dicnown. ;ladernièreest de 1796. Marseille, 2 vol. in-4. 11 a publié en outre Dizionario universale critico enciclopedico délia lingua iialiana, Lucques, 1797 ; réimprimé en 1805, iùid., 6 vol. in-4.

ALBERTINE (ligne), branche cadette de la maison de Wettin, règne depuis trois siècles sur la Saxe. Elle tire son nom d’Albert, qui était fils de l’électeur de Saxe, Frédéric II, et qui hérita d’une partie des états de ce prince en 1485. ALBERTVILLE. Voy. I’hospital.

ALBI et ALBIGA. Voy. alby.

ALBIGEOIS (1’), partie du grand gouvernement de Languedoc, à l’O. des Cévennes, entre cette chaîne, le Rouergue, le Quercy, l’Armagnac elle H.-Langucdoc. Alby en était le ch.-l. Il forme l’arr. d’Alby et partie de celui de Gaillac (Tarn).

ALBIGEOIS (les). On réunit sous ce nom, au xii« siècle, tous les hérétiques du midi delà France, qui étaient ïa plupart imbus des erreurs des Manichéens ; ils étaient répandus en Languedoc et en Provence, et occupaient principalement les villes d’Alby (d’où ils prirent leur nom), de Béziers, Carcassonne, Toulouse, Montauban, Avignon. Ils étaient soutenus par Raymond, comte de Toulouse, et Roger, vicomte de Béziers. Le pape Alexandre III les excommunia au 3< concile de Latian, 1179 ; Innocent III prêcha contre eux une croisade à la tête de laquelle il plaça Pierre de Caste) nau, 1204, puis les légats Milon et Arnaud Amalric, ainsi que Simon JeMuntfort ; les croisés s’emparèrent en 1209 de Béziers et y massacrèrent 60,000 h., parmi lesquels se trouvaient des calholiq. ; Carcassonne ne tarda pas à tomber aussi entre leurs mains. En 1215, le comte de Toulouse fut dépouillé de ses états qui furent donnés à Simon de Montlort. En 121 9 commença une nouvelle croisade qui fut commandée par Louis, fils de Philippe-Auguste (^Louis VIII) : ce prince s’empara d’Avignon en 1226, Les Albigeois furent presque entièrement exterminéstlans ces guerres ; cequi en restase confondit av. lesVaudois.—On les nomme aussi C«Mare5(purs). ALBINGAUNUM. Voy. albenga.

ALBINO, ville du roy. Lombard-Vénitien, àOkil. N. E. de Bergarae ; 2,200 hab. Aux environs, bel albâtre, marbre noir.

ALBINOVANUS (C. Pedo), poëte latin dn siècle d’Auguste, ami d’Ovide. Il reste de lui deux Élégies, la 1" sur la mort de Drusus, la 2« sur celle de Mécène, et quelques fragments d’un Voyage de Germanicus dans l’Océan septentrional. Les fragment ? d’Albinovanus ont été publiés par Th. Gorale (J. Leclerc), cum notis varior., Amsterdam, 1703, in-12. ALBINTEMELIUM. Voy. vintimille.

ALBINUS (Dec. Clodius Septimius) , général des armées romaines sous les empereurs Marc-Aurèle et Commode. A la mort de Pertinax, l’an 193, il se fit proclamer empereur en même temps que Septime-Sévère. Les deux rivaux parurent d’abord se concilier, et partager l’empire ; mais ils se firent bientôt la guerre. Albinus, après quelques avantages, fut défait complètement auprès de Lyon, l’an 197, et Sévère, devant lequel il fut amené prisonnier, lui fit trancher la tête.

albinus, nom d’une famille allemande qui a fourni plusieurs médecins distingués. Son vrai nom était VS’eiss, qui veut dire blatic, et qu’on latinisa par celui {ï Albinus. — Le 1" de ce nom, Bernard Albinus, né en 1653, à Dessau principauté d’Anhalt, mort en 1721, enseigna la médecine avec distinction à Francfort-sur-l’Oder et à Leyde. On a de lui, entre autres mémoires. De corpusculis in sanguine conteniis ; De tareniula mira, etc. — Son fils, Bernard-Sigefroy Albinus, né à Francfort-sur-l’Oder en l697, mort en 1770, étudia sous Boerhaave et Rau , enseigna pendant 59 ans à Leyde l’analomie et la chirurgie avec le plus grand succès, et publia plusieurs traités d’anatomie, remarquables par leur exactitude ; ce sont : De ossibus corporis humanif