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du rimonncmcnl, des Élémcnis de niélapliy.siquc, un Discours sur l’élude el lu mi’ihode des sciences. On lui doit aussi la Pratique de lu mémoire urli/iciclle, 1701 , cl une Géoijruphie avec le secours de vers nriijicieis, 1716. Le plus cslimé de ses ouvrages est le Traiié des premières vérités ; il y établit les caraclères des vérités qu’on doit regarder comme incontestables, el énumère celles qui servent de base i chaque.es|)è( :e de connaissances. En cela il a devancé l’école écossaise. BUFrOxN, village du dép. de la Côte-dOr, à 7 kil. de Monlbard, sur l’Arinan^’on ; 340 hab. — Ane. seigneurie possédée par la famille des BufFon , el qui lui érigée en comté en laveur du naturaliste. BUFFON (G.-L. llclerc, comte de), célèbre naturaliste, né en 1707, à Monlbard en Bourgogne, d’un conseiller au parlement de Dijon, se livra avec zèle dès sa jeunesse à l’étude des sciences, puis voyagea en Italie et en Angleterre,- se fil connaître de bonne heure par des expériences de physique el d’économie rurale el par de savants mémoires ; fut admis en 1739 à l’Académie des Sciences, el fui nommé la même année intendant du Jardin du Roi. Dès ce moment il se consacra tout entier à l’étude de l’histoire naturelle. Profitant des ressources que lui offrait le bel établissement (lu’il dirigeait, il entreprit de tracer le tableau de la nature entière. Son Histoire naturelle , dont les premiers volumes parurent en 1749, l’occupa tout le reste de sa vie. Placé par cet ouvrage au premier rang des écrivains aussi bien que des savants, Buffon obtint tous les fenres de récompenses et d’honneurs : l’Académie rançaise le reçut dans son sein en 1753 ; Louis XV ie créa comte, et avant de mourir il put voir sa statue placée à l’entrée du musée d’histoire naturelle avec cette inscription : Majestati naiurce par incjenium. Il profita de son crédit pour agrandir et enrichir Télabliss. dont la direction lui était confiée. Il mourut en 1788, à 81 ans. L’Histoire naturelle de Buffon, qui devait embrasser tous les règnes de la nature, ne comprend que les minéraux et une partie des animaux (quadrupèdes et oiseaux). Elle est accompagnée d’une Théorie de la terre, de Discours en forme d’introduction, et de suppléments parmi lesquels se trouvent les Époques de la nature, un des plus beaux ouvrages de l’auteur. Buffon eut pour collaborateurs dans cet immense travail , pour les quadrupèdes, Daubenlon qui se chargea de la partie anatomique ; pour les oiseaux, Gueneau de Montbeillard, Bcxon el Sonnini. On s’accorde universellement à regarder les écrits de Buffon comme le plus beau modèle de la noblesse et de l’harmonie du style ; on reconnaît aussi qu’il a décrit avec une admirable fidélité les mœurs et les traits caracléristiques des animaux ; qu’il a fait faire à l’histoire naturelle de grands progrès , soit par la nouveauté de ses vues, soit par la multitude de ses recheiches, et qu’il a rendu à la science d’immenses services en rassemblant une foule de matériaux épars el en propageant en France le goiit pour l’élude de la nature ; mais on lui reproche d’avoir dédaigné ou même proscrit les classifications scientifiques, sans lesquelles il n’y a pourtant ni ordre ni clarté, el surtout d’avoir avancé des hypothèses hasardées (notamment dans ses Époques de la nature) : c’est ainsi qu’il suppose que la terre a été détachée du soleil par le choc d’une comète, qu’il explique la génération des êtres vivants par la supposition de molécules organiques et de moules intérieurs ; qu’il attribue aux animaux un sens intérieur matériel, hypothèse plus inintelligible encore que le mécanisme auquel Descartes avait recouru. — L’Histoire naturelle fut imprimée d’abord à l’Imprimerie royale en 3G vol. in-i, 17-49-1788. Elle a été continuée dans le même format par M. Lacépède, qui a décrit les ovipares, les serpents, les poissons, les cétacés, 1788-1804. L’ouvrage entier forme 44 vol.iii-4. On a depuis réimprimé bien des fois Buffon et ses Suites. Les meilleures éditions, après l’édition princepx sont celles qui ont été publiées par MM. Lamouroux clDesmarest, 18’2i-18a2, 42 vol. in-8, et par M Fr Cuvier, 1829-1831 , 42 vol. — Outre Y Histoire naturelle, Buffon a donné une traduction de la Statique des végétaux de Haies, de la Théorie des fluxions de Newton, et a composé des mémoires el divers morceaux détachés, parmi lesquels on remarque son Discours sur le style, qu’il prononça pour sa réception à r Ac. franc . ; il y montre que le sly le est Thomme même. M.Flourens apubl. Ttav. et idées de Buffon. BUG. Voy. BQG. — BUGARONI. V. sept-caps. BUGEAT, ch.-l. de cant. (Corrèze) , à 26 kil. d’Ussel ; 736 hab.

BUGEY, petite prov. de France, partie des pays savoyards compris dans le grand-gouvernement de Bourgogne, à l’E. de l’Ain el à l’O. du Rhône ; se divise en Bugey propre, Valromey, Michaille, et avait pour ch.-l. Belley. — Cédé à la France avec la Bresse en 1001. Auj. partie du département de l’Ain. BUGUE (le), ch-1. de cant. (Dordogne), sur la Vezère, à 23 kil. N. 0. de Sarlat ; 2,600 hab. Serges, étamines, Iwnneterie ; vins, etc. BUHAWLLPOUR , ville du Kaboul. Voy. ba-HAOUALPOUR.

BUHLE (J. -Théophile), savant allemand, né à Brunswick en 1763, professa la philosophie à Gœtlingue dès 1787, puis à Moscou, 1804, et enfin à Brunswick, et mourut dans cette dernière ville en 1821. On lui doit, entre autres ouvrages, Traité de l’histoire de la philosophie et dune bibliothèque critique de cette science, en allemand, Gœltingue , 1790-1804, 8 vol. in-8 ; Histoire de la philosophie moderne jusquàKant, Gœtlingue, 1800-1806, 6 vol. in-8 ; une traduction allemande de Sextus Empiricus. Il avait entrepris une édition complète d’Aristole ; mais il n’en a paru que VOryanon, la Poétique et la Rhétorique, Deux -Ponts, 6 vol. in-8, 1792, et années suivantes. Son Histoire^ de la philosophie moderne est précieuse pour les renseignements , mais elle manque de clarté, de proportion et d’intérêt : elle a été traduite en français par A.-J.-L. Jourdan, Paris, 1816, 7 t. in-8. Elle estàl7«c ?ea :àRome. BUIDES. Voy. bouïdes.

BUIS (le), Buxum, ch.-l. de cant. (Drôme), sur l’Ouvèze, à 14 kil. S. E. de Nyons ; 2,300 hab. Chapeaux, tanneries, filatures de soie. Jadis ch.-l. du pays des Baronnies.

BUISSON (Matlhieu-François-Régis), médecin, né à Lyon en 1776, mort à Paris en 1806, élève, parent el collaborateur du célèbre Bichat, rédigea seul une partie du tome 3"= de YAnaiomie descriptive, el le tome 4« en entier ; on estime sa Dissertation sur la division des phénomènes physiologiques dans l’homme, Paris, 1802, in-8.

BUIÏENZORG, ville de l’île de Java, ch.-l. d’une prov. de même nom, à 46 kil. S. de Batavia. Beau château ; jardin botanique.

BUIUK ou KUTCHUK-TCHEKMEDJEH, Melanna 5, ville de la Turquie d’Europe (Roumélie), sur la mer de Marmara, à 26 kil. 0. de Constantinople. 200 maisons.

BUIUKDEREH, ville de la Turquie d’Europe (Roumélie), sur le canal de Constantinople, à 19 kil. N, E. de Constantinople. Maisons de campagne qu’habitent siu’lout les ambassadeurs pendant l’été. BUJALANCE, Calpurniana, ville d’Espagne (Cordoue), à 28 kil. E. de Cordoue ; 9,0#0 hab. BUKEBURG, ch.-l. de la principauté de Lippe-Schaumburg, à 13 kil. N. de Rinleln ; 2,600 hab. Château, résidence du prince.

BUKOVVINE, c.-à-d. forêt rouge, ancienne partie de la Moldavie autrichienne, a été réunie depuis 1777 à la Galicie. et depuis 1786 forme le cercle dtî Czernowilz. Elle est bornée au N. et à 1*0. par la