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à 1829, une série de scènes dramatiques sur la Ligue (les Barricades, les États de Blois, la Mort de Henri III) ; devint, après 1830, inspecteur des monuments historiques (1831), conseiller d’État (1836-1848), député de la Seine-Inférieure (1836), et soutint jusqu’au bout la politique de M. Guizot ; fut envoyé à la Législative de 1849 et fit partie de la majorité contre-révolutionnaire, mais désapprouva le coup d’État du 2 décembre et se tint à l’écart sous l’Empire ; rentra dans la politique en 1871, siégea à l’Assemblée nationale dans le centre droit, et fut vice-président de l’Assemblée. On lui doit, outre ses études sur la Ligue, réunies en 2 vol. en 1844, et continuées par les États d’Orléans (1849), de remarquables écrits d’archéologie et de critique d’art : Eustache Le Sueur (1843) ; Monographie de l’Église de Noyon (1845) ; Fragments et mélanges (1846) ; le Louvre (1862) ; Essais historiques et littéraires (1862) ; Études sur l’hist. de l’art (1864). – Il était de l’Académie des inscriptions et de l’Académie française.

WALEWSKI (Alex.-Joseph-Colonna, comte), diplomate français, né à Walewice en 1810, m. en 1868 ; servit quelque temps dans l’armée, après 1830 ; fit représenter aux Français une com. en 5 actes (l’École du Monde, 1840), écrivit dans les journaux et fonda le Messager ; entra dans la diplomatie en 1840, devint ambassadeur à Londres (1854), ministre des affaires étrangères (1855-60) et présida en cette qualité le congrès de Paris (1856) ; ministre d’État (1860-63), enfin (1865-66) présid. du Corps législatif.

WOLOWSKI (L.-François-Michel-Raymond), économiste français, né à Varsovie en 1810 ; mort en 1877 ; était fils d’un président de la diète polonaise ; fit ses études en France, prit part à la révolution de 1830 ; mais, après les désastres de la Pologne, revint en France et s’y fit naturaliser (1833) ; fonda la Revue de législation et de jurisprudence ; s’occupa, avec son beau-frère, Léon Faucher, de questions industrielles et financières ; devint professeur d’économie politique et de législation industrielle au Conservatoire des Arts-et-Métiers (1839), représentant de la Seine à l’Assemblée constituante (1848) et à l’Assemblée législative, vota dans l’une et l’autre avec le parti démocratique modéré ; renonça sous l’Empire à la politique, s’occupa exclusivement de questions économiques, et soutint dans sa chaire et dans la presse la cause de la liberté commerciale ; devint de nouveau représentant de la Seine en 1871, et y siégea parmi les membres de la gauche. Il était membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 1855. Il a collaboré au Journal des économistes, à la Revue des Deux-Mondes, etc. Les principaux ouvrages sont : Sociétés par actions (1839) ; de l’Organisation du travail (1845) ; Études d’économie politique et de statistique (1848) ; de l’Organisation du crédit foncier (1849) ; une traduction des Principes d’économie politique de G. Roscher, etc.