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l'apologie de ce tyran); la Mère mystérieuse, tragédie monstrueuse, qui ne fut jamais représentée; Anecdotes de la peinture en Angleterre, 1761; le Château d'Otrante, roman noir, qui fraya la route à ceux d'Anne Radcliffe; Mémoires sur George II, 1822; Mém. sur George III, 1845, et une Correspondance fort étendue et pleine d'intérêt, qui le place à la tête des épistolaires anglais (Londres, 1843 et 1856). H. Walpole a aussi écrit en français avec beaucoup d'aisance et d'esprit.

WALSH (W.), poëte anglais, ami de Pope, né en 1663, mort en 1710, était écuyer de la reine Anne. Il a composé un dialogue à la défense des femmes sous le titre d’Eugénie, et un autre dialogue intitulé Esculape, ou l’Hôpital des fous, tous deux trad. en français par F. de La Flotte ; des Poëmes galants, des odes, des élégies, etc. (qu'on trouve dans la Collection of minor poets, 1749).

WALSINGHAM (Fr.), un des principaux ministres d’Élizabeth, né en 1536, m. en 1590, fut d'abord le protégé de W. Cécil, devint secrétaire d'État et membre du conseil privé en 1572, fut envoyé en France pour y négocier l'union d’Élisabeth et du duc d'Alençon, ou plutôt pour lier des relations avec les Calvinistes, mais ne put réussir dans sa mission, fut néanmoins employé comme plénipotentiaire au congrès d'Utrecht (1578), puis alla en Écosse en 1583 pour y assurer le triomphe de la Réforme et l'influence de l'Angleterre. De retour à Londres, il découvrit le complot Babington, et opina pour qu'on fit le procès à Marie Stuart ; toutefois, désigné comme un des juges (1587), il se récusa. Il fonda à ses frais la Bibliothèque du roi à Cambridge. Digges a publié le corps des négociations de Walsingham sous le titre de Le Complet ambassadeur, 1655. in-fol. (trad. en franç, sous celui de Mémoires et instructions pour les ambassadeurs, par Boulesteis de La Contie, Amst., 1700). On lui attribue à tort le livre intitulé Arcana aulica ou Manuel de Walsinqham.

WALTER (Théoph.), anatomiste, né en 1734 à Kœnigsberg, m. en 1818, avait disséqué plus de 8000 cadavres ; il professa l'anatomie à Berlin, forma une superbe collection d'anatomie (qui fut achetée 400 000 francs par le roi de Prusse), et laissa plusieurs ouvrages sur cette science (Manuel de myologie, Berlin, 1777; Traité des os secs du corps humain, 1798, etc.). — Son fils, Fréd. Auguste, 1764-1826, professeur d'anatomie au collège de médecine et de chirurgie de Berlin, a publié la description de son Musée anatomique, 1796.

WALTER DE PLETTENBERG. V. PLETTENBERG.

WALTER RAWLEIGH, SCOTT. V. RAWLEIGH et SCOTT.

WALTON (Bryan), orientaliste anglais, 1600-61, évêque de Chester, donna en 1654 une Introductio ad lectionem linguarum orientalium, et dirigea l'édition de la Biblia polyglotta de Londres, 1657, 6 vol. in-fol. (en hébreu, samaritain, chaldéen, avec les versions grecque, latine, arabe, persique, etc.), avec 2 vol. de Supplément, 1659. Cette Bible, estimée au point de vue philologique, est à l’Index à Rome.

WALTON (Isaac), biographe et poëte, né à Stafford en 1593, m. en 1683, s'est fait un nom par son Parfait pêcheur à la ligne, Londres, 1653.

WAMBA, roi des Visigoths. V. VAMBA.

WANDELAINCOURT (l'abbé Hubert), né en 1731 a Rupt-en-Voivre, près de Verdun, mort en 1819, lut précepteur des enfants du duc de Clermont-Tonnerre, puis sous-directeur de l’École militaire de Paris, il fut nommé en 1791 évêque constitutionnel de la Hte-marne, siégea à la Convention et au Conseil des Anciens et donna sa démission d'évêque en 1801. Il a publié des ouvrages de politique, de controverse, de morale, d'éducation, parmi lesquels on remarque son Cours de latinité, et son Cours complet d'éducation, Rouen 1782, 8 vol. in-12.

WARASDIN. V. VARADIN.

WARBURTON (W.), savant prélat anglais, né en S638 à Newark-sur-Trent, mort en 1779, était fils d'un procureur. Il embrassa la carrière ecclésiastique, fut chapelain du prince de Galles (1738), puis du roi (1753-54), doyen de Bristol et enfin évêque de Glocester (1760). Il a écrit sur toutes sortes de sujets; on remarque surtout : son traité de l’Alliance entre l'Église et l'État, ou la Nécessité d'une religion établie, 1736 (trad. en franç. par Silhouette, 1742); la Divine légation de Moïse, 1738-41, et 1766, 5 vol. in-8, ouvrage qui lui fit une grande réputation de science, mais où l'on trouve des paradoxes insoutenables (un fragment de cet ouvrage, qui renferme des recherches sur les hiéroglyphes, a été traduit sous le titre d’Essai sur les hiéroglyphes des Égyptiens, 1744) ; un Aperçu de la philosophie de Bolingbroke, 1775. Ses OEuvres complètes ont été imprimées à Londres, 1788, 7 vol. in-4, et 1811, 12 vol. in-8. On doit aussi à Warburton des éditions critiques de Shakespeare et de Pope. Ce savant se fit beaucoup d'ennemis par son ton acerbe et tranchant.

WARÈGUES. V. VARÈGUES.

WARMELAND, anc. prov. de Suède, forme auj. le lan ou gouvt de Carlstad.

WARNA. V. VARNA.

WARNACHAIRE, maire du palais en Bourgogne sous Thierry II, livra Brunehaut à Clotaire II, qui la fit périr dans d'affreux supplices (613), et obtint en récompense la promesse de n'être jamais révoqué. Il resta en effet maire jusqu'à sa mort, en 626.

WARNEFRIDE (Paul). V. PAUL WARNEFRIDE.

WARNOW, riv. du duché de Mecklembourg-Schwerin, sort de plusieurs petits lacs voisins de Parchim, arrose Rostock et se jette dans la mer Baltique près de Warnemünde, après un cours de 150 k.

WARREN HASTINGS. V. HASTINGS.

WARRINGTON, v. d'Angleterre (Lancastre), sur la Mersey, à 29 kil. E. de Liverpool; 22 000 hab. Dissenting academy (école pour les sectes dissidentes); établissements de bienfaisance. Grand commerce.

WARTA (la), riv. de l'Europe orientale, naît près de Kramolov, dans la voivodie de Cracovie, parcourt la voivodie de Kalicz, puis entre dans les États prussiens, traverse les provinces de Posen et de Brandebourg et se jette dans l'Oder, par la r. dr., à Kustrin, à 26 kil. N. de Francfort-sur-l'Oder, après avoir reçu la Proszna, la Netze, l'Obra, et avoir baigné les villes de Kollœ, Posen, Schwerin, Landsberg; cours, 750 k.

WARTBOURG, château fort du grand duché de Saxe-Weimar, à 2 kil. d'Eisenach. Les landgraves de Thuringe y tinrent leur cour pendant longtemps; ils y donnèrent en 1207 un célèbre tournoi poétique, auquel prirent part les Minnesingers les plus célèbres. Luther fut enfermé un an au château de Wartbourg, enl521, par l'électeur de Saxe Frédéric; mais ce n'était que dans le but de le soustraire aux dangers qui le menaçaient : c'est là qu'il traduisit la Bible.

WARTON (Joseph), littérateur, né en 1722 à Dunsfold (Surrey), m. en 1800, était fils d'un des professeurs d'Oxford. Il obtint divers bénéfices, devint en 1766 chef de l'école de Winchester, et fut un des rédacteurs de l’Adventurer de Hawkesworth. Il a composé des Odes (1746), dont la meilleure est l’Ode à l'Imagination, une traduction en vers anglais des Églogues et des Géorgiques de Virgile (1753), ainsi que de l’Énéide; trois Essais sur la poésie pastorale, didactique, épique (1748-53); un Essai sur le génie et les écrits de Pope (1756-92), et a donné une bonne édition de ce poëte (1797, 9 vol. in-8). — Son frère, Thomas W., professeur d'histoire au collège Pembroke à Oxford, a écrit une Histoire de la poésie anglaise depuis la fin du XIe siècle jusqu'au XVIIIe, 1744-81, 3 vol. in-8, beau travail, plein d'érudition et de critique. Il a aussi composé des poésies que quelques-uns comparent pour l'énergie à celles de Milton; il en préparait une édition complète lorsqu'il mourut subitement. Elles ont été réunies à Oxford en 1802.

WARWICK, Caer Guarvic en gallois, v. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Warwick, sur une colline