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après avoir baigné Vénafre et la ville de Vulturne, nommée depuis Capoue.

VYASA, c.-à-d. le Compilateur, mouni ou anachorète indien, que l’on place au XVe ou au XIIe s. avant notre ère, était fils du savant Parasara et de la belle Satyavati, et frère utérin du roi Santanou. À la fois théologien, philosophe, poète, il recueillit et mit en ordre les Védas, rédigea les 18 Pouranas, les 18 Oupa-Pouranas, et composa un vaste poëme intitulé Mahabharata (V. ce mot). Il est aussi l’auteur d’un système de philosophie dont il consigna les principes dans le Védanta-darsana, et qui se fait remarquer par un idéalisme exagéré.

VZESLAV, grand-prince de Russie, arrière-petit-fils de Vladimir I, hérita de Polotsk en 1044, prit les armes contre Isiaslav I, grand-prince depuis 1054, fit alliance contre lui avec les Petchenègues, fut pris par ce prince et emmené à Kiev, mais fut délivré par le peuple et même proclamé grand-duc en 1078. Il ne put se maintenir, mais il finit par faire une transaction qui dégageait Polotsk de toute vassalité à l’égard de Kiev. Il mourut en 1101.


W


N. B. Cherchez par V ou par OU les mots qui ne serait pas ici.

WAAG, en latin Cusus, Vagus, riv. de Hongrie, sort des monts Karpathes et se forme dans le comitat de Liptau par la réunion du Waag-Blanc et du Waag-Noir, coule à l’O. ou au S., par Sankt-Miklos, Trencsin, Neustadt, Leopoldstadt et Kœmœrn, et tombe dans le Danube à Kœmœrn, par la r. g., après un cours d’env. 400 kil. Elle reçoit la Neitra à gauche, l’Arva et la Thurocs à droite.

WAAST (S.), Vedastus, prêtre du diocèse de Toul, fut chargé par son évêque d’instruire Clovis qui se préparait à embrasser le Christianisme. Il devint évêque d’Arras et seconda S. Remy dans le diocèse de Reims. Il mourut en 540 et fut inhumé près d’Arras, dans le lieu où fut élevée depuis l’abbaye de St-Waast. On l’hon. le 6 févr.

WABASH, riv. des États-Unis, naît dans l’O. de l’État d’Ohio, entre dans celui d’Indiana, qu’elle sépare de l’État d’Illinois, passe à Vincennes et se jette dans l’Ohio, par la r. dr., après 700 kil. de cours.

WACE (Maître), dit aussi Guace ou Wistace, et appelé à tort du prénom de Robert, poète anglo-normand, né à Jersey vers 1090, m. vers 1180, fut clerc-lisant à la cour d’Angleterre sous Henri I, Henri II et Henri Court Mantel, puis alla vivre à Caen et devint chanoine de Bayeux, On a de lui : 1o Le Brut d’Angleterre ou Artus de Bretagne, composé vers 1155 et publié à Paris en 1543, et à Rouen, de 1836 à 1838, par Leroux de Lincy : c’est une traduction en vers de 8 syllabes de l’Histoire des Bretons de Geoffroy de Monmouth ; 2o le roman du Rou (Rollon), partie en vers alexandrins, partie en vers de 8 syllabes, imprimé à Rouen, 1827, avec notes, par Fréd. Pluquet : c’est la chronique des ducs de Normandie. On lui attribue aussi la Chronique ascendante des ducs de Normandie (dans les Mém. de la Société des Antiquaires, t. 1, 1825) et une Vie de S. Nicolas, poëme de 1500 vers, publié en 1834, dans les Mélanges de la Soc. des Bibliophiles.

WACHAU, Vge situé à 10 kil. S. E. de Leipsick, donna son nom à la 2e journée de la sanglante bat. de Leipsick (18 octobre 1813), où les Français conservèrent l’avantage : Drouot et Poniatowsky eurent les honneurs de cette journée.

WADAY, roy. d’Afrique, dans le Soudan, entre le Darfour à l’E. et le Baghermé à l’O., par 14°-15° lat. N. et 16°-21° long. E., est habité par un peuple guerrier et inhospitalier; c’est là que le voyageur Vogel trouva la mort en 1856.

WADDING (le P. Luc de), franciscain irlandais, né en 1588 à Waterford, m. à Rome en 1657, vint jeune en Espagne, entra chez les Cordeliers, enseigna la théologie à Salamanque, puisa Rome, remplit diverses missions près du St-Siége et laissa, entre autres ouvrages : Presbeia, sive Legatio Philippi III et IV ad Paulum V, Gregorium XV et Urbanum VIII, Louvain, 1624; Annales ordinis Minorum, Rome, 1628-51, 8 v. in-f., et 1731-45, 19 v. in-f.; Scrip-


tores ordinis Minorum, 1650. On lui doit une édition des Œuvres de J. Duns Scot, avec sa Vie.

WADOWICE, v. de Galicie, ch.-l. de cercle, à 45 kil. O. de Lemberg; 2000 hab. — Le cercle, entre le territoire de Cracovie au N., les cercles de Bochnia et de Sandec à l’E., la Hongrie au S., la Moravie à l’O., a 75 kil. sur 45 et env. 300 000 hab.

WÆNGLER, philologue. V. PAREUS.

WÆSTERAS, v. et lan de Suède. V. VÆSTERAS.

WAFFLARD (Alexis), auteur dramatique, né à Versailles en 1787, m. en 1824, fut quelque temps employé dans les bureaux de la Guerre, puis, ayant perdu son emploi, se livra aux lettres. Il a donné (presque toujours avec des collaborateurs) diverses pièces très-spirituelles, entre autres Haydn ou le Menuet de bœuf, 1811; le Voile d’Angleterre ou la Revendeuse, avec Moreau, 1814; un Moment d’imprudence et le Voyage à Dieppe, avec Fulgence, 1821 ; les Deux ménages, avec Picard, 1822.

WAGRAM, village de la Basse-Autriche, à 10 kil. N. E. de Vienne; 500 hab. Napoléon y remporta sur l’archiduc Charles une victoire décisive les 5 et 6 juillet 1809 : il donna le titre de Prince de Wagram à Berthier, qui y avait puissamment contribué.

WAHABITES, secte arabe, répandue dans la plus grande partie du Nedjed (où Derreyeh est leur place principale) et dans le Lahsa, vers le golfe Persique, admet l’authenticité du Coran et prétend suivre dans toute leur pureté les préceptes de l’Islamisme, mais refuse à Mahomet, ainsi qu’aux imams descendants d’Ali, tout caractère divin. Les Wahabites se distinguent par des mœurs simples, proclament l’égalité absolue, repoussent toute autre prééminence que celle des muftis et se donnent le nom de frères. Ils se livrent sans scrupule au brigandage et à la piraterie, croyant effacer l’odieux de cette vie par les pratiques de leur religion. — Cette secte a pris naissance au sein de l’Yémen, vers le milieu du XVIIIe s.; elle eut pour chef le cheik Mohammed-ben-Abd-el-Wahab, c.-à-d. fils d’Abd-el-Wahab (d’où le nom de Wahabites), qui fut surtout secondé par un autre cheik fort puissant nommé Sehoud. La nouvelle doctrine, présentée comme une réforme de l’Islamisme, se répandit promptement dans toute l’Arabie, en Égypte, dans la Turquie d’Asie, et les Wahabites se rendirent partout redoutables. Après avoir repoussé une expédition dirigée contre eux par le pacha de Bagdad (1801), ils s’emparèrent de la Mecque et de Médine, puis franchirent l’isthme de Suez (1803), menaçant le Caire; mais ils furent arrêtés par les Mamelouks. Rentrés en Arabie, ils prirent Médine (30 juillet), et, bien que Mohammed, leur chef, eût péri assassiné au milieu de ses triomphes (oct. 1803) ; ils n’en continuèrent pas moins leurs conquêtes : en 1808, sous la conduite d’Abdallah, fils de Sehoud, ils envahirent la Syrie et prirent Damas; mais en 1812, Méhémet-Ali, pacha d’Égypte, alla les chercher jusqu’en