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La Motte-Piquet, La Bletterie, les frères Poullain du Parc et de St-Foix, Lobineau, Tournemine, Robinet, Toullier, Ginguené, Alex, et Amaury-Duval, Kératry, Carré, etc. — Rennes était la capit. de la Bretagne, et avait le titre de comté (V. GEOFFROY); elle ne fut réunie à la France que par le mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII. En 1356, elle soutint contre les Anglais un siége que Duguesclin fit lever. En 1720, elle fut désolée par un grand incendie. Henri II fonda à Rennes en 1553 un parlement, qui s'est rendu célèbre par son indépendance.

RENNEVILLE (Constantin de), né à Caen en 1650, m. vers 1724, occupa divers emplois sous Chamillard, qui le protégeait, fut accusé d'être un espion au service de l'étranger, et enfermé comme tel à la Bastille (1702)-1713), puis exilé : il se retira en Angleterre. On a de lui un Recueil de Voyages aux Indes orientales (1702), et l’Inquisition française ou Hist. de la Bastille (Londres, 1715).

RENNEVILLE (Mme de), née vers 1771, morte en 1822, a publié nombre d'ouvrages pour l'éducation de la jeunesse, entre autres : Galerie des femmes vertueuses, Lucile ou la Bonne fille, Contes à ma petite fille, Contes pour les Jeunes personnes, le Retour des vendanges, Vie de Ste Clotilde.

RENNIE (John), mécanicien, né en 1761 dans le comté d'East-Lothian (Écosse), mort en 1821, a fait entre autres grands travaux la jetée ou breakwater de Plymouth, le pont en fer de Southwark, le pont de Waterloo a Londres, les docks de Londres, le canal de Lancastre, les arsenaux royaux de Portsmouth, Chatham, Sheerness.

RENO, Rhenus, riv. d'Italie, sort des Apennins en Toscane, à 5 kil. S. de San-Marcellino, traverse les prov. de Bologne et Ferrare et se joint près de Ferrare au Pô di Primaro, après un cours de 150 k. C'est dans une île du Rhenus que fut formée, en 43 av. J..-C., l'association d'Octave, Antoine et Lépide connu sous le nom de 2e triumvirat.

RENOMMÉE (la), divinité allégorique, est représentée avec cent bouches et cent oreilles ou bien sonnant de la trompette : on lui donne aussi de longues ailes toutes garnies d'yeux.

RENOU (Ant.), peintre, né à Paris en 1731, mort en 1806, fut membre, puis secrétaire perpétuel de l'Académie de peinture. On estime surtout de lui : Jésus au milieu des docteurs, l'Aurore, Agrippine débarquant à Brindes avec l'urne de Germanicus, une Annonciation. Il a mis en vers français le poëme latin de Dufresnoy sur la Peinture.

RENOUARD (Antoine Augustin), libraire et bibliographe, né à Paris en 1765, m. en 1853, publia à partir de 1792 des éditions d'ouvrages latins et français, qui se font remarquer par l'élégance et la correction, et dont plusieurs sont ornées des gravures de Moreau, Desenne, Prudhon, etc. Sa marque était une ancre surmontée d'un coq. On lui doit aussi : Catalogue de la bibliothèque d'un amateur, 1819; Annales de l'imprimerie des Alde, ou Histoire des trois Manuce et de leurs éditions, 1825; Annales de l'imprimerie des Estienne, 1837 et 1843. Après la révolution de Juillet 1830, Renouard fut maire du XIe arrondissement de Paris. — Son fils, M. Ch. Renouard, né en 1795, a été avocat, député, pair de France sous Louis-Philippe, conseiller puis procur. génér. à la Cour de cassation. Il a publié des ouvrages de droit estimés : Traités des Brevets d'invention, — des Droits d'Auteurs, — des Faillites, etc.

RENTY, bg du Pas-de-Calais, à 24 k. S. O. de St-Omer; 1000 h. Érigé par Charles-Quint en marquisat en 1533. Henri II y battit les Espagnols en 1554.

RENVEZ, ch.-l. de cant. (Ardennes), à 11 kil. N. O. de Mézières; 1623 hab. Serges, bonneterie.

REPNIN (Nicolas Vasiliévitch, prince), général russe, né en 1734, m. en 1801, était fils du prince Repnin qui sous Pierre le Grand commanda un corps d'armée contre Charles XII, et neveu du ministre Panin. Il fut envoyé en Pologne pour seconder l'élection de Stanislas Poniatowski (1764), resta comme ambassadeur dans ce pays, où il fomenta l'anarchie et la discorde, fut en 1768 ambassadeur à Constantinople, fit conclure comme médiateur la paix de Teschen entre l'Autriche et la Prusse (1779), battit les Turcs en 1789, 90, 91, forma le blocus d'Ismaïl, et signa les préliminaires de Galacz, que suivit la paix de Jassy (1792). Rappelé au milieu de ses succès par l'effet de la jalousie de Potemkin, il devint le centre d'une société de mécontents, dont la plupart furent bannis en Sibérie; il reçut néanmoins le gouvernement de la Livonie, puis de la Lithuanie, et plus tard le commandement de l'armée russe dirigée sur la Pologne ; mais il fut bientôt remplacé dans cette mission par Souvarov. Envoyé de nouveau en Pologne comme ambassadeur, il détermina Poniatowski à abdiquer. Paul I le nomma feld-maréchal à son avènement et l'envoya en Prusse pour proposer au roi d'entrer dans la 2e coalition contre la France, mais il échoua et fut disgracié. Le prince Repnin avait adopté les idées mystiques de Martinez Pasqualis. — Son nom passa à Nic. Grég. Wolkonsky, fils de sa fille.

REPS, v. de Transylvanie, ch.-l. de comitat de Reps, sur la Schweissbach (affluent de l'Aluta), à 80 kil. N. E. de Hermanstadt; 2200 h. Sources sulfureuses.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Elle fut proclamée le 21 sept. 1792 et dura jusqu'au 18 mai 1804, époque de la création de l'Empire. On vit pendant cette période se succéder la Convention (21 sept. 1792), le Directoire (26 oct. 1795), le Consulat (11 nov. 1799). — Proclamée de nouv. le 24 fév. 1848, elle a fait place à l'Empire le 2 déc. 1852, et a été rétablie le 4 sept. 1870.

REQUESENS (don L. DE ZUNIGA Y), grand-commandeur de Castille, fut le guide de don Juan d'Autriche dans plusieurs guerres et jusqu'à Lépante (1568-71), remplaça le duc d'Albe dans le gouvernement des Pays-Bas (1573), essaya de la conciliation, et, après quelques alternatives de succès et de revers dans sa lutte contre Louis de Nassau, mourut de maladie au siège de Zieriksée, en 1576.

REQUISTA, ch.-l. de c. (Aveyron), à 45 kil. S. de Rodez ; 4207 hab.

REREG, capitale des Obotrites, est auj. nommée Mecklembourg. V. MECKLEMBOURG (ville).

RESCHID-PACHA (Mustapha), h. d’État ottoman, né à Constantinople en 1779, mort en 1853, Doué d'une vive intelligence, il fut à diverses reprises ambassadeur à Paris et Londres, et ministre des affaires étrangères sous Mahmoud. Grand vizir sous Abdul-Medjid, qui donna une de ses filles au fils de son ministre, il fut le conseiller intime de ce dernier prince, et l'inspirateur de toutes ses réformes.

RESENA, Ras-el-Aïn, v. de Mésopotamie, sur le Chaboras, au S. E. d'Édesse. Gordien y battit Sapor en 243.

RESENIUS (Pierre), professeur de morale et de jurisprudence à Copenhague, né en 1625, m. en 1688. On lui doit la 1re édition de l’Edda (islandais, danois et latin), 1665-73 ; Inscriptiones hafnienses, danicæ et germanicæ, 1668; et plusieurs autres publications relatives à l'histoire des pays scandinaves.

RÉSINA, Retina, v. d'Italie (Naples), sur le golfe de Naples, est contiguë à Portici, et en partie bâtie sur l'emplacement de l'ancienne Herculanum ; 9000 h. Antiquités nombreuses.

RESINAZ, v. de Transylvanie, à 13 k. S. O. d'Hermanstadt ; 5000 h. Évêché grec valaque.

RESSONS-SUR-MATS, ch.-l. de c. (Oise), à 17 kil. N. O. de Compiègne; 1000 hab.

RESTAURATION (la). On désigne sous ce nom en France les 16 années qui s'écoulèrent depuis la chute de Napoléon jusqu'à la révolution de juillet (1814-1830), époque pendant laquelle régnèrent les Bourbons rétablis sur le trône de France. On distingue la 1re Restauration, intervalle compris entre l'abdication de Fontainebleau et les Cent-Jours (du