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1. Comtes de Maurienne, puis de Savoie. Philibert I, 1472
Bertold, comte de Maurienne, 999 Charles I, 1482
Humbert I, aux Blanches Mains, 1er comte de Savoie, 1027 Charles II, 1489
Amédée I, 1048 Philippe II, 1496
Amédée II, 1060 Philibert II, 1497
Humbert II, 1072 Charles III, 1504
Amédée III, 1118 Emmanuel-Philibert, 1553
Humbert III, 1118 Ch.-Emmanuel I, 1580
Victor-Amédée I, 1630
Franç.-Hyacinthe, 1637
Ch.-Emmanuel II, 1638
Thomas I, 1188 3. Rois de Sardaigne.
Amédée IV, 1233 Victor-Amédée,
Boniface, 1253 II (comme duc), 1675
Pierre, 1263 I (comme roi), 1720
Philippe I, 1268 Ch.-Emmanuel I
Amédée V, le Grand, 1285 (III comme duc), 1730
Édouard, 1323 Victor-Amédée II, 1773
Aymon, 1329 Ch.-Emmanuel II, 1796
Amédée VI, le Vert, 1343 en Sardaigne, 1798-1802
Amédée VII, le Rouge, 1383 Victor-Emm. I :
en Sardaigne, 1802
2. Ducs de Savoie. sur tous les États Sardes, 1814
Amédée VIII (d'abord comte ; duc à partir de 1416), 1391 Charles-Félix, 1821
Louis, 1459 Charles-Albert, 1831
Amédée IX, 1465 Victor-Emman. II, 1849

SARDIQUE, Ulpia Sardica, auj. Sophia, v. de la Dacie Inf.; devint au IVe s. la capitale du diocèse d’Illyrie orientale. Patrie de l'empereur Galère. Il s'y tint en 347 un concile qui condamna les Ariens.

SARDONES, peuple de la Narbonaise 1re, au S., sur la Méditerranée, était limitrophe de l'Hispanie, et avait pour villes principales Ruscino et Illiberis. Leur pays a formé le Roussillon; c'est auj. le dép. des Pyrénées orientales.On suppose, d'après leur nom, que les Sardones étaient sortis de la Sardaigne.

SAREPTA, auj. Sarfend, v. de Phénicie, sur la Méditerranée, entre Tyr et Sidon. Le prophète Élie ressuscita le fils d'une veuve de Sarepta.

SAREPTA, v. de Russie, sur la Sarpa, à 1320k. S. O. de Saratov; 5000 hab. Eau-de-vie, tabac excellent. Fondée par des Frères Moraves en 1765.

SARGON, roi d'Assyrie. V. SENNACHERIB.

SARI, Zadracarta, v. de Perse, ch.-l. du Mazanderan, sur le Mazanderan, à 160 kil. N. E. de Téhéran, 15 000 h. Grand commerce avec Astrakhan.

SARI D'ORCINO, ch.-l. de c. (Corse), à 20 kil. d'Ajaccio; 918 hab.

SARINE (la), riv. de Suisse. V. SAANE.

SARK ou SERCQ, petite île anglaise de la Manche, entre Jersey et Guernesey, à 30 k. de la côte de Normandie ; elle a 4 k. sur 2 et 600 h. Mines d'argent et de cuivre.

SARLAT, ch.-l. d'arr. (Dordogne), à 72 k. S. E. de Périgueux, au fond d'un vallon; 6586 hab. Trib., collége, maison de Jésuites. Huile de noix, bestiaux, pierre meulière, lignite; truffes, etc. Patrie de La Boétie. Cette ville doit son origine à un monastère de Bénédictins fondé au VIIIe s. ; un évêché y fut créé par le pape Jean XXII, il subsista jusqu'à la Révolution.

SARMATIE, Sarmatia, nom vague donné par les anciens à une vaste contrée qu'on place à l'O. de la Scythie et qui s'étendait en Europe et en Asie, entre la mer Baltique et la mer Caspienne, au N. du Pont-Euxin. On distinguait la Sarmatie européenne, entre la Vistule et le Tanaïs, comprenant tous les pays qui forment auj. la Russie et la Pologne; la Sarmatie asiatique, s'étendant à l'E. du Tanaïs jusqu'à la mer Caspienne. — Les Sarmates ou Sauromates étaient une nation distincte des Scythes. Ils paraissent être sortis du Turkestan actuel, et avoir séjourné longtemps au N. du Caucase ; ils conquirent sur les Scythes les contrées auxquelles leur nom est resté, et dominèrent longtemps sur ce peuple. Ils furent à leur tour subjugués par les Goths (aux IIIe et IVe s. de J.-C.). Ils se joignirent aux Huns pour détruire l'empire des Goths (376), et prirent part aux invasions des Huns dans l'Europe occid. au Ve s. — On distinguait parmi les Sarmates plusieurs peuplades, dont les principales étaient celles des Sarmates Iazyges et des Sarmates royaux (c.-à-d. gouvernés par des rois).

SARMIGÉTHUSE, v. de Dacie. V. ZARMIGÉTHUSE.

SARNEN, v. de Suisse (Unterwald), ch.-l. du Ht-Unterwald, sur l'Aa et le lac de Sarnen, à 80 kil. E. de Berne; 3600 hab., catholiques. École latine, arsenal. Anc. abbaye de Bénédictins.

SARNIA, nom latin de l'île de GUERNESEY.

SARNO, Sarnus, v. d'Italie, dans l'anc. roy. de Naples (Principauté Citer.), sur le Sarno, à 17 kil. N. O. de Salerne; 12 000 hab. Évêché. Fabriques de papier, soieries. Eaux ferrugineuses et sulfureuses. Ville très-ancienne, dont on attribue la fondation aux Pélasges. Ferdinand I (d'Aragon), roi de Naples, y fut vaincu par Jean de Calabre (1460).

SARON (J. R. BOCHART de), 1er président au Parlement de Paris, né en 1730, mort sur l'échafaud révolutionnaire en 1794, était de la même famille que l'orientaliste Bochart. Il s'occupa avec succès de mathématiques et d'astronomie, se fit remarquer par son habileté à exécuter les calculs les plus compliqués, et fut admis en 1779 à l'Académie des sciences, il favorisa Laplace, et fit imprimer à ses frais le 1er ouvrage de ce savant.

SARONIQUE (Golfe), auj. Golfe d'Athènes ou d'Égine, partie de la mer Égée qui s'enfonce entre l'Attique et l'Argolide, fut ainsi nommée, dit-on, de Saron, roi de Trézène, qui s'y serait noyé. Elle contenait les îles de Salamine et d'Égine.

SAROS ou SAROSCH, v. de Hongrie, à 5 kil. N. O. d'Éperies; 2000 hab. Elle donne son nom à un comitat qui a pour ch.-l. Éperies. Ce comitat, situé dans le cercle en deçà de la Theiss, entre ceux d'Abaüjvar au S., de Zips à l'O., de Zemplin à l'E., et la Galicie au N., a 90 kil. sur 80 et 240 500 hab. Mines de sel, opales (à Czervitz); sources minérales.

SAROS (Golfe de), Sinus Melas, golfe formé par l'Archipel, sur la côte S. de la Roumélie, est séparé, au S. E., de la mer de Marmara et du détroit des Dardanelles par la presqu'île de Gallipoli.

SAROUDJ, v. de la Turquie d'Asie (Rakka), ch.-l. de sandjakat, à 45 kil. S. O. de Réha. Prise par Baudouin en 1100, elle devint le titre d'un comté, qui appartint aux princes d'Édesse.

SAROUKHAN, sandjakat de la Turquie d'Asie, dans l'Anatolie (eyalet d'Aïdin), a pour ch.-l. Ak-Hissar (l'anc. Thyatire). Il est traversé par le Sarabet. Il est formé de la partie N. O. de l'anc. Lydie et doit son nom à l'émir Saroukhan, qui, lors de la dissolution de l'empire de Roum, s'appropria cette province(1307). Le Saroukhan fut réuni aux possessions ottomanes sous Bajazet I, de 1389 à 1392.

SARPÉDON, fils de Jupiter et d'Europe, disputa le trône de Crète à Minos, son frère, fut vaincu, quitta l'île et alla fonder en Lycie avec ses partisans un petit État. Suivant Homère, Sarpédon fut un des princes qui vinrent au secours de Troie : il fut tué par Patrocle ; mais Apollon enleva son corps du champ de bataille, et l'envoya en Lycie, lavé, parfumé d'ambroisie et revêtu d'habits immortels.

SARPI (Pierre Paul), dit Fra Paolo, historien, né à Venise en 1552, m. en 1623, entra chez les Servites, où il prit le nom de Frère Paul (Paolo), étudia toutes les sciences, devint en 1585 procureur général de son ordre, et, à partir de 1597, se porta défenseur de Venise dans ses démêlés avec le pape Paul V. La république le nomma son théologien consultant, puis membre du Tribunal des Dix. Ayant été, en 1607, blessé par des assassins, il fut traité aux frais de l’État. C'était, a-t-on dit, un protestant travesti en moine : il ne tint pas à lui que la réforme ne s'établît à Venise. Sarpi a écrit l’Histoire de l'interdit, Venise, 1606, l’Hist. du concile de Trente, Londres, 1619, un Traité des Bénéfices, fort estimé, et un petit écrit sur le Gouvernement de la République de