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SAINT-FIRMIN, ch.-l. de c. (Htes-Alpes), à 33 k. N. de Gap; 1276 hab. Ruines d'un vieux château. Source minérale froide.

SAINT-FLORENT, ch.-l. de c. (Corse), à 13 kil. S. O. de Bastia, sur la mer; 728 hab. Bon port.

SAINT-FLORENT-LE-VIEIL, ch.-l. de c. (Maine-et-Loire), sur la r. g. de la Loire, à 17 kil. N. de Beaupréau ; 2368 hab. Anc. monastère fondé par Charlemagne. C'est là que commencèrent les troubles de la Vendée : le tombeau de Bonchamp est dans l'église.

SAINT-FLORENTIN, autrefois Châteaudun, et pendant la Révolution Mont-Armance, ch.-l. de c. (Yonne), à 30 kil. N. B. d'Auxerre, sur le canal de Bourgogne, au confluent de l'Armance et de l'Armançon; 2589 hab. Belle église, beau pont, station de chemin de fer. Tannerie, blé, chanvre, bois à brûler. — En 888, le duc de Bourgogne Richard le Justicier y défit 80 000 Normands ; les Impériaux assiégèrent vainement cette ville en 1633.

SAINT-FLORENTIN (L. PHÉLYPEAUX, comte de), ministre, né en 1705, m. en 1777, était fils du ministre Phélypeaux de La Vrillière, et occupa lui-même pendant 52 ans divers ministères, notamment celui de la maison du roi et celui de l'intérieur (1744); Louis XV le créa duc en 1770. On l'accuse de s'être montré prodigue, d'avoir été trop complaisant pour le monarque et d'avoir abusé des lettres de cachet. Il a laissé son nom à une rue de Paris, où il avait un superbe hôtel. Il était membre honoraire de l'Académie des sciences et de celle des inscriptions.

SAINT-FLOUR, Floriopolis, S. Flori fanum, et plus anciennement Indiacum ou Indiciacum, ch.-l. d'arr. (Cantal), sur une roche basaltique, près du Dauzon, à 77 kil. E. d'Aurillac; 5288 hab. Évêché, trib., cour d'assises, collége, bibliothèque, cabinet de physique. Cathédrale, antique église de la Recluse. — Fabriques de colle forte, tanneries, chaudronnerie; grand commerce de mulets. Patrie du poëte De Belloy. Aux env., riche mine d'émeri; on y trouve aussi des pyrites, de petites topazes et même, dit-on, quelques émeraudes.

SAINT-FOIX (Germ. Franc. POULLAIN de), né à Rennes en 1699, m. en 1776, fut mousquetaire et lieutenant de cavalerie, puis alla en Turquie et y apprit l'arabe. De retour à Paris, il se fit homme de lettres, ce qui ne l'empêcha pas d'être le plus fameux bretteur de son temps. St-Foix est un écrivain facile, fécond et spirituel. Ses Œuvres complètes (6 vol. in-8, 1778) comprennent : Lettres de Nedim Koggia ou Lettres turques, 1732; Hist. de l'ordre du St-Esprit, 1767,(il était historiographe de cet ordre) : Essais sur Paris, 1754, qu'on lit encore ; des comédies, parmi lesquelles on remarque l’Oracle, 1740.

SAINT-FULGENT, ch.-l. de c. (Vendée), à 33 kil. N. E. de Napoléon-Vendée; 1948 hab.

SAINT-GALL, v. de Suisse, ch.-l. du canton de St-Gall, sur la Steinach, affluent du lac de Constance, à 65 kil. E. de Zurich; 11 000 hab. Évêché, érigé en 1846. Rues régulières, beaux bâtiments de l'anc. abbaye de St-Gall (où réside auj. le gouvernement) ; belle église ; arsenal ; bibliothèque riche en manuscrits. Fabriques de mousselines, bonneterie. — L'abbaye de St-Gall fut fondée vers 700. Dès le Xe s. elle se trouva entourée d'une ville. Les habitants entrèrent en lutte avec les abbés pour conquérir leur indépendance; elle ne fut toutefois solidement établie qu'au XVIIe s. L'abbaye fut évacuée en 1805.

SAINT-GALL, canton suisse, borné au N. par celui de Thurgovie et le lac de Constance, à l'E. par le Rhin, au S. par les cant. des Grisons et de Glaris, à l'O. par ceux de Schwitz et de Zurich. Son territoire, qui environne de tous côtés celui d'Appenzell, a 65 kil. de long sur 45; 170 000 hab. (dont les deux tiers catholiques); ch.-l., St-Gall. Le pays de St-Gall s'allia en 1454 avec les cantons suisses et fut dès lors reçu dans la ligue. Le canton actuel fut formé en 1798 du pays de St-Gall, auquel on joignit le Tockembourg, le Rheinthal et le pays de Sargans.

SAINT-GALL (le Moine de), auteur anonyme des Gestes de Charlemagne, était moine de l'abbaye de Saint-Gall. Il écrivit son livre vers 884 et le dédia à l'empereur Charles le Gros. Son histoire, remplie de fables et d'inexactitudes, jouit de peu d'autorité. Néanmoins, elle a été trad. dans la collection des Mémoires sur l'Histoire de France de M. Guizot.

SAINT-GALMIER, ch.-l. de c. (Loire), à 21 kil. E. de Montbrison, sur le chemin de fer de Roanne à St-Étienne; 2954 h. Belle église du XVIe s. Tanneries, chamoiseries, dentelles. Aux env., source minérale de Fontforte, dont l'eau contient de l'acide carbonique et a un goût analogue à celui de l'eau de Seltz. On en exporte de grandes quantités.

SAINT-GAUDENS, ch.-l. d'arr. (Hte-Garonne) sur la Garonne, à 88 kil. S. O. de Toulouse; 5183 hab. Chemin de fer pour Toulouse. Trib. de 1re inst. et de commerce; collége. Rubans de fil, tissus de laine. draps communs. Grains, huile, bonneterie, papeterie. Anc. capitale du Nébouzan. Patrie de Raymond, fondateur de l'ordre de Calatrava.

SAINT-GAULTIER, ch.-l. de c. (Indre), sur la Creuse, à 28 kil. E. du Blanc; 1912 h. Abeilles.

SAINT-GELAIS (Octavien de), poëte, né vers 1466 à Cognac, m. en 1502, entra dans l'état ecclésiastique, ce qui ne l'empêcha pas de se livrer au plaisir et aux lettres. Cependant, ayant été nommé en 1494 évêque d’Angoulême, il renonça au monde. On a de lui des traductions en vers de l’Énéïde et des Épîtres d'Ovide (1509), et divers poëmes : la Chasse d'amours, le Séjour d'honneur, le Trésor de la noblesse, etc. — Son frère, Jean de St-Gelais, est auteur d'une Histoire de France estimée en son temps (1622).

SAINT-GELAIS (MELLIN de), poëte, neveu ou fils d'Octavien, né a Angoulême en 1491, m. en 1558, fut pourvu par François I de l'abbaye de Reclus (diocèse de Troyes), devint ensuite aumônier du dauphin et bibliothécaire du roi à Fontainebleau. Poëte et musicien, il fut l'âme des fêtes qui se donnaient à la cour, et vécut dans l'intimité de Clément Marot. On a de lui des contes pleins de grâce et de naïveté, des épigrammes, des sonnets, des madrigaux et des poésies latines. On lui attribue l'introduction en France du sonnet et du madrigal, empruntés aux Italiens. On l'a surnommé, sans motif suffisant, l’Ovide français. Ses Œuvres ont été réunies à Lyon, 1674, et à Paris, 1719.

SAINT-GELAIS (DUBOIS de), 1670-1737, a publié : Histoire journalière de Paris, 1717; Tableaux du Palais-Royal, avec la vie des peintres auxquels sont dus ces tableaux, 1727, et a traduit de l'italien la Phillis de la Rovère.

SAINT-GENEST-MALIFAUX, ch.-l. de c. (Loire), à 15 kil. S. de St-Étienne; 3517 hab.

ST-GENGOUX-LE-ROYAL, ch.-l. de c. (Saône-et-Loire), à 36 kil. N. O. de Mâcon; 1766 h. Fabrique de chapeaux, tanneries; grand commercer de vins estimés. Fontaine célèbre, qu'on a nommée la fontaine de Jouvence, par allusion à la nymphe de la Fable que Jupiter métamorphosa en une fontaine qui avait la vertu de rajeunir ceux qui s'y baignaient.

SAINT-GENIEZ-DE-RIVE-D'OLT, ch.-l. de cant. (Aveyron), à 21 kil. E. d'Espalion; 3893 hab. Cadis, chapeaux, meubles, tonnellerie. Patrie de Raynal.

SAINT-GENIS, ch.-l. de cant. (Charente-Inf.), à 12 kil. N. O. de Jonzac: 1210 hab.

SAINT-GENIS-LAVAL, ch.-l. de cant. (Rhône), à 7 k. S. de Lyon; 2724 h. Papiers peints, boutons, tapis.

SAINT-GENIX, ch.-l. de c. (Savoie), arr. de Chambéry. 1812 h. Antiquités romaines.

SAINT-GEOIRE, ch.-l. de cant. (Isère), à. 26 kil. de la Tour-du-Pin; 3384 h. Forges. — V. ST-JEOIRE.

SAINT-GEORGE, une des Açores, à l'O. de Terceire, par 38° 31' lat. N. et 30° 11' long. O. : 40 kil. sur 9; 15 000 hab.

SAINT-GEORGE, une des Bermudes, au N. E. de Bermuda; ch.-l., St-George (3000 hab.). Les Anglais s'y sont établis dès 1612.

SAINT-GEORGE (Cercle de), cercle régimentaire de