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récemment retrouvé par Ch. Babington, et publié à Oxford, 1853, et à Paris, avec trad. franç., par Dehèque, 1858. On lui attribue un discours contre Alexandre, qui se trouve parmi les harangues de Démosthène (c'est la 17e). On doit à M. J. Girard un Mémoire sur Hypéride, couronné en 1860 par l'Institut.

HYPÉRIE, Hyperia, 1er nom de Camarine.

HYPÉRION, un des Titans, fils d'Uranus et frère de Neptune, épousa Thia, et fut père du Soleil, de la Lune, de l'Aurore et de tous les astres. On le confond souvent avec le Soleil même.

HYPERMNESTRE, une des Danaïdes, épargna Lyncée son époux, et le fit échapper au massacre des fils d'Égyptus, malgré l'ordre de son père Danaüs. Celui-ci la cita en jugement pour la punir de sa désobéissance; mais le peuple la déclara innocente. Cette fable a fourni à Lemierre le sujet d'une tragédie.

HYPHASE, le Beyah, l'un des affluents du Setledge, ou, selon quelques-uns, le Setledge même; riv. de l'Inde, au N. O. (la dernière qu'on rencontre dans le Pendjab actuel en allant de l'E. à l'O.), tombait dans l’Acesines et se jetait avec lui dans l'Indus. Alexandre fut contraint par les murmures de ses soldats d'arrêter sa marche sur la rive droite de ce fleuve ; il y fit élever 12 autels aux 12 grands dieux de l'Olympe, pour marquer le terme de son expédition.

HYPSIPYLE, fille de Thoas, roi de l'île de Lemnos. Les femmes de Lemnos ayant offensé Vénus, cette déesse, pour les punir, inspira à leurs maris le dessein de les abandonner. Les Lemniennes indignées égorgèrent pendant une nuit tous les hommes de leur lit. Hypsipyle seule conserva la vie au roi son père, et le fit sauver secrètement dans l'île de Chios. Cependant les Lemniennes, ayant découvert que Thoas était vivant, chassèrent sa fille de leur île. Elle fut enlevée dans sa fuite par les pirates et vendue à Lycurgue, roi de Némée, qui la choisit pour être la nourrice de son fils Archémore; elle fut la cause involontaire dé la mort de cet enfant. V. ARCHÉMORE.

HYRCAN I (Jean), souverain pontife des Juifs, 136-107 av. J.-C., fils et successeur de Simon Macchabée, soutint les Saducéens contre les Pharisiens, combattit Antiochus Sidétès, subjugua les Idumééns et s'empara de Samarie. — HYRCAN II, souverain pontife et roi des Juifs, de 79 à 40 av. J.-C, fils d'Alexandre Jannée, fut détrôné par son frère Aristobule, puis rétabli par les Romains; dépouillé de nouveau par Antigone, fils d'Aristobule, il fut enfin mis à mort par Hérode, l'an 30 av. J.-C. Il avait alors 80 ans.

HYRCANIE, Hyrcania, contrée de l'Asie anc., s'étendait le long de la côte S. E. de la mer Caspienne, de l'emb. de l'Ochus aux env. de celle du Maxeras, et avait à l'E. et au S. la Parthiène. Elle appartenait à l'empire des Perses. Ce pays était tout entouré de montagnes remplies de tigres. Ses habitants étaient farouches et n'avaient que fort peu de villes. L'Hyrcanie ancienne correspond à la partie E. du Mazanderan et au S. du Daghestan.

HYRCANIENNE (MER). V. CASPIENNE (mer).

HYSTASPE, prince achéménide, père de Darius I.

HYSUDRUS, fleuve de l'Inde, une des branches de l'Hydaspe, On croit que c'est le Setledge.

HYTHE, v. d'Angleterre (Kent), à 17 kil. S. O. de Douvres, sur la Manche; 7000 hab. C'est une des villes appelées Cinque ports ; mais auj. son port est presque comblé. Bains de mer.

I

(N. B. Cherchez aux lettres J et Y les mots que ne seraient pas ici.)

I, dans les abréviations, signifiait Julius, Junius, Jupiter, Imperator; – ID. Idus, (ides).

IABLONOI, mont. de la Sibérie. V. STANOVOÏ.

IACCETANI ou LACETANI, peuple de l'Hispanie (Tarraconaise), au N. de l'Èbre et près des Pyrénées, entre les Vascones à l'O., les Ceretani à l'E. Ville principale, Iacca (auj. Jaca).

IACCHUS, nom que l'on donnait à Bacchus dans les chants Éleusiniaques. V. BACCHUS.

IACOUB. V. JACOB. — IACOUT. V. YAGOUT.

IADERA, auj. Zara, v. de la Dalmatie ancienne, sur l'Adriatique, anc. capit. des Liburnes, à l'O. de Metula, au N. O. de Scardona.

IÆMTLAND, lan ou gouvt de Suède (Norrland), entre ceux de Botnie occid. au N. E., de Wester Norrland et de Gefleborg à l'E., de Stora Kopparberg au S., et la Norvège à l'O.; 390 k. sur 270; 50 000 hab. ; ch.-l., Œstersund. Hautes montagnes dont les sommets sont toujours couverts de neiges, et qui recèlent de nombreuses mines de cuivre et de fer; forêts immenses qui fournissent en abondance des bois de chauffage et de construction. Malgré la rigueur du climat, on y récolte quelques grains.

IAIK, riv. de Russie. V. OURAL.,

IAKOUTES, peuple de Sibérie, de race turque, habite dans la prov. d'Iakoutsk, sur les deux rives de la Lena. Les Iakoutes sont forts, courageux, la plupart idolâtres, et polygames, et très-hospitaliers. Environ 40 000 familles.

IAKOUTSK, v. de la Russie d'Asie (Sibérie), ch.-l. de la prov. d'Iakoutsk, sur la Lena, par 127° 23' long. E., 62° 1' lat. N. ; env. 4000 h. Principal entrepôt du commerce avec Okhotsk et le Kamtchatka (pelleteries, rhubarbe, denrées chinoises). La v. s'est formée autour d'un fort construit en 1632 par les Russes. — La province d'Iakoutsk est bornée au N. par la mer Glaciale, à l'E. par la prov. d'Okhotsk, à l'O. par celles d'Iénisséisk et d'Irkoutsk, au S. par la Mongolie : 2600 k. sur 1700; 200 000 h. Elle se divise en 5 cercles (Iakoutsk, Olekminsk, Olinsk, Sélinginsk, Sachiversk). Le climat y est extraordinairement froid et le sol très-peu fertile.

IALYSE, ville de l'île de Rhodes. V. JALYSE.

IAMA, un des huit Vaçous dans la religion de Brahma, est le dieu de la nuit et des morts. C'est lui qui juge les âmes au sortir du corps.

IAMBOURG, v. de la Russie d'Europe (St-Pétersbourg), à 118 kil. S. O. de St-Pétersbourg, sur la Louga; 2000 hab. Grande place octogone. Cette ville appartenait jadis à l'Ingrie ; les Suédois la prirent en 1612, et Pierre le Grand en 1703.

IANOW, v. de Russie (Pologne), dans le gouvt de Lublin; 2000 hab. Évêché catholique.

IAPODES, peuple de l'anc. Illyrie, sur la côte de l'Adriatique, entre Signia et Métule. Ils furent soumis aux Romains par Sempronius Tuditanus et Pandusius l'an 129 av. J.-C. Métula et Avendo étaient leurs villes principales.

IAPYGIE, Iapygia, auj. partie mérid. de la Terre d’Otrante, contrée de l'Italie anc., dans l'Apulie, au S. de la Messapie, formait l'extrémité orientale de la Péninsule italique, et, s'étendant entre la mer Ionienne et le golfe de Tarente, se terminait par le prom. Iapygium ou Salentinum. Hydronte, Callipolis, Leuca, Uxente, Tarente, en étaient les villes principales. On étendait quelquefois le nom d'Iapygie à toute la partie de l'Apulie habitée par les Grecs. Souvent on confond la Messapie et l'Iapygie.

IAPYX, vent d'O. N. O., était favorable à ceux qui se rendaient d'Italie en Grèce.

IARBAS, roi de Gélulie, vendit à Didon le terrain où elle fonda Carthage. Selon les historiens, il