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dinal de Polignac. Le Puy était la capitale de l'ancien Velay. Cette ville a beaucoup souffert des guerres de religion.

PUY (Raymond, Henri.... du). V. DUPUY.

PUYCERDA, Julia Livia, v. forte d'Espagne (Barcelone), à 110 k. N. de Barcelone, à 45 k. N. E. d'Urgel et à 2 kil. de la frontière de France; 2500 h. Place de guerre. Forges, lainages, cotonnades; jaspe, sources minérales. Jadis capitale de la Cerdagne. Prise par les Français en 1707 et 1793; reprise par les Espagnols en 1795; plusieurs fois assiégée pendant l'invasion française en Espagne de 1808 à 1814.

PUY-DE-DÔME, petite chaîne de montagnes de France, au centre du dép. de même nom, appartient au système des Cévennes et se lie par le S. au Mont-Dore : 45 kil. de long. Plusieurs sommets dits Puys, presque tous volcaniques : le plus haut, le Puy-de-Dôme, tout près de Clermont, a 1465m de hauteur : c'est là que Pascal fit sa 1re expérience barométrique.

PUY-DE-DÔME (dép. du), entre ceux de l'Allier au N., de la Hte-Loire et du Cantal au S., de la Loire à l'E., de la Corrèze et de la Creuse à l'O. : 7972 kil. carr.; 576 409 h.; ch.-l., Clermond-Ferrand. Il est formé en partie de l'Auvergne, du Bourbonnais et du Lyonnais. Plusieurs montagnes : Puy-de-Dôme, Mont-Dore; vallées et plaines au N.; l'Allier le traverse. Ce dép., très-important sous le point de vue géologique, a beaucoup de volcans éteints et de formations volcaniques. Plomb argentifère et autres, cuivre, alun, antimoine, beaucoup de houille; marbre, granit, pierres meulières et à plâtre, pierres de taille, lave, schistes argileux, bitumeux, tripoli, pouzzolane, sources incrustantes, etc. Sol fertile, surtout au N. : céréales, fruits, châtaignes, chanvre, gros vin, beaucoup de bois, excellents pâturages. Chevaux petits; gros et menu bétail. Industrie active : tissus de laine, de coton, de fil; ouvrages en cuivre, fer, quincaillerie, coutellerie; faïence; papiers; produits chimiques, raffinerie de sucre; pâte d'abricots, fromages estimés. — Ce dép. a 5 arr. (Clermont-Ferrand, Issoire, Riom, Thiers, Ambert), 47 cant. et 444 communes. Il appartient à la 20e div. militaire, a une cour impér. à Riom et un évêché à Clermont.

PUYLAURENS, Podium Laurentii, ch.-l. de c. (Tarn), à 26 kil. S. E. de Lavaur; 5940 h. Les Protestants l'occupèrent au XVIe s., et y fondèrent une école de théologie. Ses fortificat. furent rasées en 1629.

PUYLAURENS (Guill. de), chapelain de Raymond le Jeune, comte de Toulouse, écrivit vers 1245 une Histoire des Albigeois, qui est fort estimée.

PUYLAURENS (Ant. DE LAGE, duc de), d'une famille noble du Languedoc, fut le favori de Gaston, duc d'Orléans, frère de Louis XIII, le suivit dans ses deux retraites à Bruxelles et en Lorraine, puis, gagné par Richelieu, travailla à réconcilier Gaston avec le roi et y réussit. Richelieu, en récompense, lui donna la seigneurie d'Aiguillon, qui fut érigée en duché-pairie sous le titre de Puylaurens, et lui fit épouser une de ses cousines (Marguerite de Coislin), 1634. Puylaurens n'en fut pas moins conduit à Vincennes l'année suivante, comme ayant rallumé la discorde entre les deux frères; il mourut en prison en 1635.

PUY-L'ÉVÊQUE, ch.-l. de c. (Lot), sur la r. dr. du Lot, à 19 k. N. O. de Cahors; 2394 h. Jadis fortifié.

PUY-MIROL, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne, à 22 kil. S. E. d'Agen; 1482 h. Ruines d'un vieux château.

PUYSÉGUR (Jacq. DE CHASTENET, seigneur de), lieutenant général, d'une ancienne famille de l'Armagnac, né vers 1600, m. en 1682, était parent du duc d'Épernon. Il servit 41 ans, eut part à 30 combats et à 120 siéges, sans être jamais blessé. Il a laissé des Mémoires (de 1617 à 1658), publiés en 1747, et reproduits dans la collection Petitot. — Jacq. Franç. DE CHASTENET, marq. de P., son fils, 1665-1743, entra au service en 1677, remplit des missions diplomatiques sous Louis XIV, fit partie du conseil de la guerre pendant la minorité de Louis XV et fut fait maréchal de France en 1734. On a de lui l’Art de la guerre, 1748, in-fol., ouvrage rédigé pour l'instruction du duc de Bourgogne. — Jacq. Fr. Maxime, marq. de P., fils du préc., 1716-1782, fit avec distinction les guerres du règne de Louis XV et fut fait lieutenant-général en 1759. Il laissa plusieurs ouvrages, la plupart anonymes, sur l'art militaire, les sciences, la philosophie, et publia l’Art de la guerre de son père.

PUYSÉGUR (Amand Marc Jacq. DE CHASTENET, marquis de), fils du préc., né en 1751, m. en 1825, entra dans l'artillerie, et prit part comme major de tranchée au siége de Gibraltar, en 1782. Il commandait en 1792 l'école de La Fère; il donna sa démission, fut deux ans retenu prisonnier à Soissons pour avoir correspondu avec ses frères émigrés, puis se retira dans sa terre de Buzancy. Il fut maire de Soissons de 1800 à 1805. C'est surtout comme champion et propagateur du magnétisme animal qu'il s'est rendu célèbre. Il fut un des plus fervents disciples de Mesmer, et observa le premier le merveilleux phénomène du somnambulisme magnétique (1787). Il eut part aux Annales de magnétisme, à la Bibliothèque magnétique, aux Archives du magnétisme, et donna lui-même d'intéressants Mémoires pour servir à l'histoire du magnétisme, 1788, ainsi que des Recherches sur l'homme dans l'état de somnambulisme, 1811. Dans tous ses écrits, il soutient avec courage et loyauté ce qui était à ses yeux la plus importante des découvertes. D'une bienfaisance rare, le marquis de Puységur n'employa le magnétisme qu'à faire le bien.

PUYSÉGUR (Ant. Hyac Anne DE CHASTENET, comte de), longtemps connu sous le nom de comte de Chastenet, frère cadet du précéd., né en 1732, m. en 1809, servit dans la marine, visita les cavernes des Guanches à Ténériffe et en rapporta de belles momies, dressa les cartes de tous les débouquements de St-Domingue, émigra en 1791, joignit l'armée de Condé, passa au service de l'Angleterre, puis du Portugal, devint contre-amiral de la flotte portugaise, sauva le roi de Naples Ferdinand IV et sa famille en les recevant à son bord et les conduisit en Sicile (1793). Il rentra en France en 1803.

PUYSÉGUR (Pierre Louis DE CHASTENET, comte de), d'une branche cadette, 1727-1807, était lieutenant général lorsque Louis XVI lui confia, en 1788, le portefeuille de la guerre. Il se vit obligé de se retirer en 1789; l'Assemblée déclara qu'il emportait les regrets de la nation. Il défendit Louis XVI au 10 août et n'émigra qu'après la mort du roi.

PYANEPSION, le 5e mois de l'année athénienne, tirait son nom des Pyanepsies, fêtes qu'on célébrait en l'honneur d'Apollon et qui furent instituées, dit-on, par Thésée après sa victoire sur le Minotaure.

PYDNA, d'abord Citron, auj. Chitro ou Kitros, v. de Macédoine, en Piérie, sur le golfe Thermaïque, au S. des embouchures du Ludias et de l'Haliacmon, était une colonie de la Grèce, méridionale. Elle fut prise par le roi de Macédoine Archélaüs I et fortifiée par Philippe. En 316 av. J.-C., Olympias y soutint un siége célèbre contre Cassandre et y fut mise à mort. En 168 Paul-Émile y défit complètement Persée; en 147, Q. Métellus y battit Andriscus : ces deux victoires anéantirent l'indépendance de la Macédoine.

PYGMALION, fameux sculpteur de l'île de Cypre, devint, selon la Fable, amoureux de la statue de Galatée qui était son propre ouvrage, obtint de Vénus que cette statue s'animât, et l'épousa. De ce mariage naquit un fils nommé Paphus.

PYGMALION, roi de Tyr, frère de Didon, régnait au IXe av. J.-C. (874-827). Il tua Sichée, son beau-frère, afin de s'emparer de ses trésors, et força par ses mauvais traitements sa sœur Didon à fuir. Il fut empoisonné par sa femme Astarbé.

PYGMÉES, Pygmæi, peuple imaginaire que les Grecs plaçaient en Thrace, dans l'Inde ou en Éthiopie, mais toujours aux extrémités de la terre. Ils étaient d'une taille excessivement petite (on leur donnait un pygmé, c.-à-d. 1 pied grec 1/8, ou 34 centimètres).