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maire en diverses villes de Flandre et finalement à Paris, où il eut du succès. On a de lui, entre autres ouvrages: Ars versificatoria, 1520, Grammatica, 1528, etc. — Jacq. Pontanus, philologue, né en 1542, à Bruck en Bohême, mort en 1626, était jésuite. Il professa dans divers colléges et publia des ouvrages classiques : Progymnasmata latinitatis, 1602; Attica bellaria; Philocalia, recueil d'extraits d'auteurs sacrés et profanes. On a aussi de lui des traductions latines d'auteurs byzantins, des Commentaires sur Ovide, un dialogue de Charon (mis à l’Index à Rome), etc. — Jean Isaac P., né à Elseneur en 1571, mort en 1639, fut d'abord disciple de Tycho-Brahé, se fit recevoir docteur en médecine à Bâle, professa la physique et les mathématiques au collége de Harderwick, et fut historiographe du roi de Danemark et des États de Gueldre. Il a laissé, entre autres écrits : Origines Franciæ; Historia urbis et rerum Amstelodamensium; Rerum Danicarum historia; Historia Gueldrica. On a aussi de lui des Poésies latines.

PONTARION, ch.-l. de c. (Creuse), à 9 k. N. E. de Bourganeuf, sur la Creuse, qu'on y passe sur un pont d'une seule arche; 431 h. Ruines d'un pont romain.

PONTARLIER, Pons Ælii, Arciola ou Ariorica, puis Pontarlum, ch.-l. d'arr. (Doubs), sur le Doubs, à 58 kil. S. E. de Besançon, est au milieu des monts du Jura et sur un des passages les plus fréquentés de France en Suisse; 5007 hab. Trib. de 1re inst., collége. Ville assez bien bâtie, entourée de vieilles murailles et défendue par le fort de Joux; chemin de fer. Industrie très-active : horlogerie, papeterie, imprimerie, librairie; toiles et mousselines; forges, fourneaux, martinets. Commerce de blé, vins, absinthe; kirsch, huiles, fromages, bestiaux, chevaux de trait et cuirs. — On fait remonter la fondation de cette ville au temps d'Auguste; jusqu'au XIVe s., elle forma deux bourgs distincts, dont l'un portait le nom de Morieux; elle fut au moyen âge la résidence de seigneurs particuliers, vassaux des ducs de Bourgogne; elle était comprise dans la Franche-Comté. Pontarlier fut prise et pillée en 1637 par les Suédois que commandait le duc de Saxe Weimar, et en partie détruite; elle eut aussi à souffrir un grand nombre d'incendies. Patrie de l'ingénieur d'Arçon.

PONTAUDEMER, Pons Aldemari, ch.-l. d'arr. (Eure), sur la Risle, à 67 kil. N. O. d'Évreux; 6136 hab. Trib. de 1re inst. et de commerce, biblioth., cabinet d'archéologie et d'histoire naturelle. Tanneries, corroieries, mégisseries, colle forte, filatures de coton et de lin, bonneterie. — Nommée d'abord Breviodurum, cette ville fut agrandie par un seigneur normand, nommé Aldemar, dont elle prit le nom. Elle fut enlevée aux Anglais par Du Guesclin en 1378 et prise de nouveau par Dunois en 1449. Les Ligueurs s'en emparèrent en 1592.

PONT-AU-MUR, ch.-l. de cant. (Puy-de-Dôme), sur la Sioule, à 33 kil. O. de Riom; 1749 hab.

PONTAVEN, ch.-l. de cant. (Finistère), sur l'Aven, à 16 kil. O. de Quimperlé; 1060 h. Petit port.

PONT-CARRÉ (CAMUS de). V. CAMUS.

PONTCHARTRAIN, bg du dép. de Seine-et-Oise, à 25 kil. N. E. de Rambouillet; 1250 h. Joli château, anc. résidence des comtes de Pontchartrain.

PONTCHARTRAIN (Paul PHÉLYPPEAUX, seigneur de), d'une bonne famille de robe, né à Blois en 1569, m. en 1621, occupa le poste de secrétaire des commandements de Marie de Médicis, puis celui de secrétaire d'État (1610). On a de lui des Mémoires sur Marie de Médicis et un Journal des conférences de Loudun, La Haye, 1720. — Son petit-fils, Louis, comte de P. (1643-1727), fut successivement conseiller au parlement de Paris (1660), premier président au parlement de Bretagne (1667), contrôleur général de 1689 à 1699 et en même temps ministre de la marine, enfin chancelier de 1699 à 1714. Il se fit estimer de tous par ses vertus. — Jérôme, comte de P., fils du préc., fut nommé secrétaire d’État de la marine quand son père devint chancelier, occupa ce poste de 1699 à 1715, et fut exclu du conseil par le duc d'Orléans à la mort de Louis XIV.

PONTCHÂTEAU, ch-l. de c. (Loire-Inf.), sur le Brivé, à 15 k. N. O. de Savenay, 4449 hab.

PONTCROIX, ch.-l. de c. (Finistère), à 33 k. O. de Quimper, sur le Goyen, qui y prend le nom de Pontcroix; 2297 h. Petit port. Pensionnat ecclésiastique.

PONT D'AIN, ch.-l. de c. (Ain), sur la r. dr. de l'Ain, à 18 k. S. E. de Bourg, 1371 h. Ainsi nommé d'un ancien pont sur l'Ain, auj. détruit. Anc. château des ducs de Savoie, où naquit Louise de Savoie, mère de François I.

PONT-DE BEAUVOISIS, nom de deux petites villes de France, situées en face l'une de l'autre, l'une dans le dép. de l'Isère, l'autre dans celui de Savoie; séparées par le torrent de Guiers, elles sont réunies par un pont d'une seule arche. Celle de l'Isère, sur la r. g. du Guiers, a 25 k. E. de la Tour-du-Pin, est un ch.-l. de c. et une place de guerre de 2e classe; 1871 h. Celle de la Savoie, qui appartenait avant 1860 aux États-Sardes, sur la r. dr. du Giers, à 17 kil. O. de Chambéry, est aussi ch.-l. de canton et place forte; 1242 h. Auj. les 2 villes sont confondues.

PONT-DE-L'ARC, immense arcade naturelle de 30m de haut et de 60 de long, qui traverse l'Ardèche à 20 kil, au-dessus de son embouch. dans le Rhône.

PONT-DE-L'ARCHE, ch.-l. de c. (Eure), sur la r. g. de la Seine, à son confluent avec l'Eure, à 12 k. N. de Louviers; 1661 hab. Pont de 22 arches, auquel la ville doit son nom : ce pont, qu'on faisait remonter au temps de Charles le Chauve, s'écroula en 1856, et fut reconstruit immédiatement. Station du chemin de fer de Paris à Rouen. La marée se fait sentir jusqu'à cette ville. Draps, couvertures, siamoises et toiles. — Fondée par Charles le Chauve en 854. Reprise sur les Anglais en 1449. C'est la 1re ville qui se soumit à Henri IV, 1589. Près de Pont-de-l'Arche était l'abbaye bénédictine de Bonport, fondée par Richard Cœur de Lion, et que posséda le poëte Desportes.

PONT-DE-MONTVERT, ch.-l. de c. (Lozère), sur le Tarn, à 17 kil. E. N. E. de Florac; 1566 hab.

PONT-DE-ROIDE, ch.-l. de c. (Doubs), sur la r. g. du Doubs, à 25 k. S. de Montbéliard; 1781 h. Forges.

PONT-DE-SALARS, ch.-l. de c. (Aveyron), à 15 k. S. E. de Rhodez; 1404 hab.

PONT-DE-VAUX, Pons Valensis, ch.-l. de c. (Ain), sur la Reyssouse, à 34 kil. N. O. de Bourg; 3077 h. Canal, qui fait communiquer la ville aveu la Saône. Étoffes, fonderies, faïenceries, tanneries, chapelleries, volailles. Patrie de Joubert, à qui une statue a été érigée sur la place. Érigé en duché en 1623.

PONT-DE-VEYLE, Oppidum velœ, ch.-l. de c. (Ain), sur la Veyle, à 26 k. O. de Bourg; 1412 h. Eau ferrugineuse. Tissus de coton et tapisseries. Anc. comté.

PONT-DE-VEYLE (Ant. DE FERRIOL, comte de), littérateur, frère aîné du comte d'Argental, 1697-1774, fut lecteur du roi et intendant général des classes de la marine. Il composa quelques comédies, le Complaisant, le Fat puni, le Somnambule, et un grand nombre de chansons et de poésies légères. Il fut plus de cinquante ans l'ami de Mme Du Deffant.

PONT-DU-CHÂTEAU, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), sur la r. g. de l'Allier, à 15 kil. N. E. de Clermont-Ferrand; 3521 hab. Vins, chanvre, houille, pierre de Volvic, noir animal. — Ville jadis forte; prise par Louis le Gros en 1126, après une longue résistance; réunie à la couronne par Philippe-Auguste.

PONT-DU-DIABLE, DU GARD. V. DIABLE, etc.

PONTECORVO, Fregellæ? v. de l'Italie mérid. (Terre de Labour), sur le Garigliano, à 33 kil. S. E. de Frosinone, à 130 kil. de Rome; 7600 h. Évêché, uni à celui d'Aquino. Château; beau pont romain. Pontecorvo, bien qu'enclavé dans les États du roi de Naples, appartenait à l'État ecclésiastique, et faisait partie de la délégation de Frosinone. — Bernadotte (dep. roi de Suède) avait reçu, de Napoléon le titre de prince de Pontecorvo.

PONTÉCOULANT (LE DOULCET, comte de), né à